Planter un noisetier
Le noisetier commun croit spontanément dans nos bois, son fruit est mangé frais ou sec. On en extrait une grande quantité d’huile excellente que l’on emploie pour la table, la parfumerie et la peinture. Les tourteaux ou résidus de cette extraction sont de beaucoup préférables à ceux des amandes ordinaires, pour confectionner la pâte d’amandes.
Variétés de noisetiers
Noisette franche, à fruit rouge et à fruit blanc. Noix allongée, déprimée au sonimel, enveloppée d’un involucre qui la dépasse. Saveur douce très agréable.
Noisette aveline, Avelinier. Noix de forme ovoïde, anguleuse, plus grosse que la précédente, enveloppée d’un involucre qui la dépasse à peine. On en distingue trois sous-variétés : l’une à noix ovale, l’autre à noix très grosse, la troisième à noix striée,
Noisette aveline de Provence. Fruit rond, gros, coque tendre, pellicule rouge.
Noisette grosse longue d’Espagne. Fruit oblong, gros, à pellicule rouge.
Noisette Dowton. Fruit gros, rouge, à coque tendre, à pellicule blanche.
C’est surtout la noisette aveline qui est, dans le midi de l’Europe, l’objet d’une culture et d’un commerce assez étendus.
Culture du noisetier
Le noisetier s’accommode de tous les climats de la France; toutefois certaines variétés, telles que l’avelinier, ne donnent le plus souvent, dans le Nord, que des noix privées d’amandes.
Le noisetier redoute, à la fois, la sécheresse et la compacité du sol; il recherche les sols légers et frais, bien découverts et exposés de préférence au nord ou au couchant. Dans le Midi, on ne le cultive que sur les terrains qui peuvent être arrosés.
Le noisetier, cultivé pour ses fruits, se multiplie au moyen des drageons, des marcottes et de la greffe. Ce dernier procédé est le plus convenable pour obtenir des individus vigoureux et de longue durée. On emploie pour cela des sujets de noisetier commun obtenus de semis, et on les greffe en écusson à œil dormant, dès que la tige a la grosseur du petit doigt. On les plante à demeure deux ans après.
Lorsque les aveliniers sont disposés en massifs, comme en Espagne et en Sicile, on les plante à 4 mètres les uns des autres. On les débarrasse, chaque année, des rejetons qui se développent en grand nombre au pied de la tige et qui l’affaiblissent, et l’on maintient le sol net et bien cultivé.
Le noisetier peut aussi entrer utilement dans la plantation du jardin fruitier; mais il convient alors de le soumettre a une taille annuelle et de lui imposer la forme conique. C’est à tort que quelques auteurs ont écrit que la taille nuit aux produits de cet arbre. Nous en avons soumis à cette opération pendant dix ans, et ils nous en ont toujours donné des fruits tout aussi abondants et beaucoup plus gros que ceux qui étaient abandonnés à eux-mêmes. Les fruits du noisetier se développant comme ceux du cognassier, c’est le mode de taille indiqué pour cette espèce qu’il conviendra de lui appliquer. Il faut toutefois:
1° conserver sur l’arbre un certain nombre de chalons ou fleurs mâles, afin d’assurer la fécondation des fleurs femelles;
2° ne tailler qu’en mars, au moment où les petites aigrettes rouges des fleurs femelles sont bien visibles au sommet des boutons, de façon à pouvoir en conserver une suffisante quantité.
Comment planter un noisetier de nos jours :
Comment tailler un noisetier de nos jours :
Récolte des noisettes
La maturité des noisettes est indiquée par les involucres qui commencent à se flétrir. C’est le moment de récolter celles qui sont destinées à l’extraction de l’huile ou aux usages de la table. Pour conserver les noisettes avec toute leur saveur, on les place dans du sable, du son ou de la sciure de bois bien secs; ou bien on les introduit dans des bouteilles de grès ou de verre hermétiquement fermées, et que l’on descend dans un puits.