Origine du bunias. — Plante vivace, originaire de l’Asie occidentale (Russie) et naturalisée dans le nord de la France.
Culture du bunias d’Orient.
— Cette plante, peu connue, se cultive comme la chicorée sauvage. Elle ressemble au raifort sauvage; elle appartient, du reste, à la même famille.
Il faut à cette plante une bonne terre, profonde, bien fumée, riche en humus; avec cela on obtiendra des tiges bien ramifiées dépassant un mètre de hauteur.
Après que le terrain aura été labouré, on sème à la volée par planches, ou en lignes, en recouvrant légèrement la graine, à l’automne, ou mieux au printemps. On éclaircit si le semis est trop épais, on sarcle, on bine, on arrose pendant les plus fortes chaleurs. Il est bon de renouveler les plantations tous les quatre ans, si l’on veut avoir une belle végétation.
Les jeunes sujets que l’on éclaircira peuvent être repiqués, mais il faut choisir un temps sombre et pluvieux, car ils souffrent de la transplantation pendant les fortes chaleurs.
Les sujets repiqués deviennent beaucoup plus beaux que ceux laissés en place.
Graines du bunias d’Orient.
— Après une année de soins, les bunias montent à graine au printemps suivant. Lorsque les montants commencent à jaunir, on les ramasse, et on les étend sur des linges, à l’ombre, dans un endroit bien aéré. Les graines se conservent bonnes pendant trois ans.
Maladies du bunias d’Orient, Animaux nuisibles.
— Les escargots et les limaces les dévorent quand les plantes sont encore jeunes.
L’insecte qui fait le plus de dégâts est l’altise, ou puce de terre, le terrible ennemi des crucifères, qui perfore les feuilles d’une quantité de petits trous, ce qui arrête la sève.
Usages
— Dans la grande culture, on s’en sert comme fourrage vert. Mais dans la culture potagère, on mange les jeunes pousses encore tendres, qu’on met en sauce blanche, ou bien on les fait bouillir à l’eau pour les manger au vinaigre; ces jeunes pousses, blanchies comme la barbe de capucin, sont délicieuses.