Câpres – Culture du câprier

Culture du câprier aujourd’hui :

 




Culture du câprier selon les anciens.

— Dans le nord de la France, la culture du câprier devient difficile et peu avantageuse, en ce que cet arbuste gèle facilement et a besoin, pour passer l’hiver, d’être soigneusement couvert.

Le câprier se plaît de préférence dans les endroits secs, dans les pierrailles, les démolitions, les vieux murs. Si l’on a à sa disposition un mur de soutènement, un talus au midi, on le plante dedans, les racines dans le mur ou dans le talus. On fait ressortir les tiges par le trou qu’on aura creusé dans ce but. Tous les ans, à l’entrée de l’hiver, on coupe les tiges et on remplit le trou de paille ou de litière, de mousse, etc., pour empêcher la gelée de pénétrer jusqu’aux racines. On peut également le cultiver dans des serres adossées, des bâches, des châssis, et dans des pots ou des caisses qu’on
enterre l’été au pied d’un mur bien exposé, où l’on enfonce les pots ou caisses dans de la tannée ; l’hiver, on les rentre dans une serre ou orangerie.

Le câprier se multiplie par graines, marcottes ou boutures.
Pour la variété qui nous occupe, le marcottage est préférable en ce que l’on obtient rapidement une plante qui produit de suite.

La multiplication par graine est plus lente, car les sujets issus de semis ne caractérisent pas toujours franchement le type, et beaucoup ne fleurissent qu’au bout de quelques années.

La variété sans épines, Capparis inermis, se multiplie franchement de graines. On sème en mars sur couche chaude, dans des terrines ou des godets remplis d’un mélange de terreau léger et sablonneux : il faut au moins deux ans de culture en serre, avant de pouvoir le cultiver comme nous l’avons indiqué plus haut.

culture du caprier

Graines du câprier.

— Les graines de câprier ne mûrissent point dans le nord de la France, à moins qu’on ne tienne les sujets en serre. Mais en Provence, où cette plante est cultivée en grand pour l’industrie, il est facile de s’en procurer. Elles se conservent bonnes pendant trois ans.

Maladies du caprier, Animaux nuisibles.

— Nous ne connaissons point de maladie ni d’insecte qui attaque cette plante.

Usages.

— Ce que l’on trouve dans le commerce sous le nom de câpres, ce sont les boutons à fleurs cueillis avant leur épanouissement; ils sont d’autant mieux appréciés qu’ils sont plus petits, on les donne comme apéritifs excitants.

L’infusion aqueuse ou alcoolique des tiges sert comme un excellent réactif chimique, pour découvrir les acides et les alcalis Avec les acides, elle donne une couleur rouge de feu; avec les alcalis, elle donne une fort belle couleur verte.

Espèces, Variétés.

— Le genre Capparis comprend plusieurs espèces ; les principales sont :

Câprier d’Egypte (Capparis Aegyptia). — Espèce très estimée des Égyptiens, qui s’en servent en assaisonnement. Les boutons à fleurs, conservés dans le vinaigre, ont les mêmes propriétés que ceux du Capparis spinosa; ils sont antiscorbutiques et stimulants. On confit également les jeunes câpres, nommés cornichons de Câprier, et les jeunes pousses.

Câprier du mont Sinaï (Capparis Sinaïca). — Les boutons à fleurs de cette variété sont très gros. On les confit au vinaigre; même propriété.

Câprier des Antilles (Capparis Breynia), câprier à long fruit ou fève du diable. — Cette variété est peu cultivée en Europe.

Capparis ferruginea, Capparis amygdalina, Capparis octandra, bois caca, un peu à cause de la couleur de son bois. — Variété des Antilles.

On cultive encore le : 1° Capparis mithridatica, d’Egypte; 2° Capparis Dahi, d’Egypte; 3° Capparis ovata, de Barbarie.

capres