Chervis – Culture du chervis

Culture du chervis

Origine.

— Plante vivace, le chervis est originaire de la haute Asie, De Gandolle la dit spontanée dans la Sibérie altaïque et la Perse septentrionale. Il est douteux, dit-il, qu’on la découvre en Chine ou dans l’Himalaya, il est douteux aussi que les anciens Grecs ou Romains aient connu cette plante.

Une de ses variétés est cultivée en Chine de temps immémorial, sous le nom de Nînzy. Elle y jouit d’une grande réputation ; on lui attribue la propriété de ranimer les forces vitales.

Introduite chez nous vers 1548, la culture du chervis ne tarda pas à se répandre dans les jardins et les champs. On servait ses racines comme un mets très délicat.

Linné rapporte que, de son temps, on cultivait le chervis dans la plupart des jardins; plus tard, cette culture a été détrônée par celle de la pomme de terre, et c’est depuis 1809 qu’on a cherché à le réhabiliter.

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Culture du chervis.

— Le chervis se multiplie par graines qu’on sème, en mars et avril, ou en août, septembre et octobre, en place on mieux en pépinière. Lorsque les plants sont assez forts, ou les met en place dans une terre bien labourée et fraîche, leur donnant tout l’été de copieux arrosements, ainsi que des binages fréquemment renouvelés.

On peut aussi multiplier le chervis par éclat de pied en conservant une partie du collet, on les traite comme des plantes venues de graines. Les sujets qui en proviennent sont moins beaux que ceux venus de semis. Les racines ne craignent pas les gelées. On ne les arrachera donc qu’à mesure des besoins.

Graines de chervis.

— Le chervis monte à graine la première année, mais la semence ne vaut rien, ce n’est qu’à la deuxième année qu’elle est bonne. Elle est mûre en août-septembre. On coupe les tiges, ou simplement les ombelles, on les étend au soleil pendant deux jours, on les bat et on les vanne. Elles se conservent bonnes pendant trois ans.

Maladies du chervis, Animaux nuisibles.

— Les limaces et les escargots sont assez friands des jeunes plants de chervis. Il faut les surveiller avec soin et détruire ces animaux.

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Que faire avec des chervis.

— On mange la racine qu’on accommode à la manière des salsifis en friture, ou cuite à l’eau chaude ; on peut aussi en faire de très bonnes purées.

On la dit très saine. La chair est blanche, ferme, quoique tendre, sucrée, très farineuse, mais quelquefois un peu fibreuse, la saveur est douce, très sucrée, parfumée, relevée par un petit goût qui rappelle un peu celui du céleri.

C’est, d’après M. Sacc, de toutes les racines alimentaires la plus riche en principes nutritifs ; elle est d’ailleurs si facile à digérer qu’on la recommandait autrefois comme un des plus puissants analeptiques. Elle peut fournir de l’amidon, du sucre, de l’alcool.

Les feuilles sont très recherchées des bestiaux.

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Cette plante se multiplie de graine, qu’on sème au mois de mars, dans un fonds humide et très meuble; elle devient fourchue, dure et cordée dans les terrains secs ou pierreux. Sa culture consiste en un sarclage qu’on lui donne quand elle commence à être un peu forte : car les insectes, qui en sont très avides dans sa jeunesse, la détruisent beaucoup moins lorsqu’elle est entremêlée de mauvaises herbes.

Le chervis demande de fréquents arrosements; au surplus on le sème à la volée comme les autres racines, et un peu clair; s’il a besoin d’être éclairci, on le fait en même temps qu’on le sarcle.

Cette racine monte en graine dès la première année, comme le salsifis; mais elle n’en éprouve aucune altération; on coupe la fane quand elle est bien sèche, et on la brûle : car la graine n’en vaut rien; la bonne ne se recueille que sur les pieds de l’année précédente, qu’on appelle des mères; elle mûrit en septembre; on la bat et on la vanne après l’avoir laissée exposée pendant quelques jours au soleil, et on la conserve à l’abri de l’humidité.

Le chervis supporte les froids les plus rigoureux. On peut aussi le propager à l’aide des espèces de bourgeons qui sortent de la racine mère, maison on en obtient de moins beaux produits que lorsqu’on a employé la voie du semis.