Culture du topinambour aujourd’hui :

Culture du topinambour selon nos anciens :

Le topinambour se multiplie, comme les pommes-de-terre, par ses tubercules. Ceux de cette plante doivent être semés entiers en mars.

Il est beaucoup moins productif que la pomme-de-terre. Il est moins nourrissant, et, en général, il est moins recherché.

Une terre forte lui convient. Quoique propre à être cueilli dès la fin d’octobre, il peut rester en terre jusqu’au printemps. Une fois planté à distance de trente à cinquante centimètres, il n’a plus besoin de labours, et, pourvu qu’aux récoltes on laisse subsister quelques tubercules, il peut en produire, presque sans soin, pendant plus de vingt ans. Ses tiges sont bonnes pour les bestiaux, ainsi que le Topinambour lui-même, qui, né dans les terrains marneux et calcaires, a l’inconvénient de ne jamais devenir à la cuisson aussi moelleux et aussi savoureux que dans les autres natures de sol.

Cette plante vient à l’ombre, sur les pentes à l’ouest et au nord, et par conséquent offre un objet de culture pour des expositions peu favorables. Au reste, quand le Topinambour est bien assaisonné, il offre au gras ou au maigre un mets agréable, qui tient un peu du cul-d’artichaut.

Cette plante vivace, originaire du Brésil, se multiplie de graine ou de ses propres tubercules, qu’on replante au mois de mars, comme la pomme de terre.

Toute terre meuble lui convient, et elle ne demande aucun soin particulier. Comme elle résiste parfaitement aux gelées, on peut laisser les tubercules en terre, et les récolter à mesure qu’on en a besoin.

Ce n’est que depuis quelques années que l’on a entrepris de cultiver en grand ce tubercule, et cette culture est due surtout à l’exemple de M. Yvart, qui en a tiré le plus grand parti pour la nourriture de ses troupeaux. Les avantages qu’elle présente sont nombreux et importans. Le topinambour donne des produits considérables; ses tubercules sont propres à la nourriture de toute espèce de bétail, et résistent aux froids les plus rigoureux.

Cette plante réussit dans les terres de médiocre qualité, et résiste bien aux sécheresses; enfin sa fane fournit une bonne nourriture pour les animaux, et ses tiges donnent un combustible abondant. Elle doit se planter en lignes, de bonne heure, au printemps, à raison de 20 à 25 hectolitres par hectare.

Récolte du topinambour