Culture du poireau aujourd’hui :
Planter les poireaux comme nos anciens
Le poireau demande une terre substantielle, un peu argileuse. Il aime les fumures un peu décomposées. Nous le sèmerons à deux époques pour en faire deux saisons, cela est suffisant pour n’en jamais manquer.
Repiquer des poireaux
On sème le poireau en mars et en juillet. Les semis de mars seront repiqués lorsque le plant aura acquis la grosseur d’un tuyau de plume. On coupe l’extrémité des racines et les plus grandes feuilles et l’on repique en planches, ou bien on contre-plante, dans d’autres cultures. Pour obtenir des poireaux très blancs, il faut repiquer très creux, à la profondeur de 10 ou 12 centimètres.
Quand on a besoin d’une grande quantité de poireaux, on repique en planches, après une récolte de salades ou de grosses fraises. On laboure profondément la planche, on y établit des rebords pour retenir l’eau des arrosages. On pose des piquets à 20 centimètres de distance entre eux, et à 10 centimètres des bords. On pose le cordeau sur ces piquets, et l’on trace les lignes avec la serfouette à pointe. On repique les poireaux, sur ces lignes, en quinconce, et à une distance de 10 centimètres. On bine souvent, et l’on arrose copieusement. Les poireaux mis en place en planches, en mai, sont bons à récolter dans le courant de l’été et à l’automne.
Si l’on n’a pas l’emploi d’une grande quantité de poireaux, on les contre-plante dans un carré du potager. Entre des choux-fleurs, des artichauts d’automne etc., etc. Ou bien dans des fraisiers, entre des salades etc…
Les semis de juillet se mettent en place en septembre, en planches, pour récolter pendant l’hiver et au printemps, ou se contre-plantent dans les planches de fraisiers, entre les choux de dernière saison etc…
Graine de poireau
On laisse en place, comme porte graines, quelques-uns des plus beaux poireaux. Cette plante n’étant pas sensible au froid, les porte-graines montent au printemps de l’année suivante. Les ombelles chargées de graines se cueillent en septembre; on les suspend par bottes dans le grenier. Il faut choisir, pour détacher la graine des capsules, un temps de forte gelée : elle s’en sépare plus facilement. Conservée dans ses capsules, elle y garde, pendant trois ans ses propriétés germinatives.
Culture du poireau.
Le poireau est une plante excessivement vorace, et qui ne réussit bien qu’à la condition que le terrain où on le plante soit copieusement fumé avec des engrais très puissants, les engrais liquides produisent les meilleurs résultats.
On sème le poireau, depuis décembre jusqu’en juillet. Les premiers semis, ceux de décembre à février, se font sous châssis, sur couches tièdes ou dans une plate bande bien exposée au midi. La couche sera chargée de 10 centimètres de terreau, mélangée d’un tiers de terre à potager le tout bien aplani, on sème , et avec une petite planchette, on dame la graine qu’on recouvre ensuite de 8 millimètres du même mélange; on arrose et on couvre de panneaux; on donne de l’air, quand la température le permettra. Quand les jeunes plants sont suffisamment développés, on les repique en planches et en pleine terre. Ces poireaux sont bons à récolter en juin, et ils succèdent à ceux de l’année précédente.
De février à juillet, on sème le poireau en pleine terre, à la volée par planches dans un sol fumé et préparé depuis quelques jours. On recouvre déterre, si elle est suffisamment meuble, de terreau ou de marc de raisin, même de tannée. On étend ensuite un bon paillis. Les semis de printemps sont, en général, ceux qui se font le plus.
Lorsque les plants sont gros comme une plume d’oie, on les repique en pleine terre, par planches de six rangs, distants de 20 ou 25 centimètres, selon les variétés. On plante à 15 centimètres sur la ligne ; on divise les planches par un sentier de 50 centimètres, où l’on plante des choux hâtifs ou autres légumes tenant peu longtemps la terre. Le jeune plant à qui l’on aura préalablement rogné l’extrémité des feuilles et environ la moitié des racines, doit être planté assez profondément, afin qu’à l’arrachage il ait le plus de blanc possible.
Dans le Sud-Ouest et une partie du Midi, on les plante inclinés et très profonds, et quand ils sont suffisamment forts pour la vente, on les déchausse sur un côté, et on les couche en les enterrant jusqu’à la naissance des feuilles. De cette façon on obtient beaucoup de blanc, mais les sujets ne deviennent jamais bien gros. Pour cela, on choisit de préférence le poireau long. Dans le Nord, quelques maraîchers les arrachent et les enterrent côte à côte dans une jauge. Les autres soins de culture consistent en sarclages, en binages fréquents et en arrosages copieux pendant l’été.
Graines de poireau
– La graine de poireau se récolte de la même façon que celle d’oignon. Elle se conserve de deux à trois ans.
Maladies du poireau, Animaux nuisibles.
— Dans les sols secs les poireaux sont attaqués par un petit ver blanc, acrosporium, qui s’introduit dans le cœur et y exerce de sérieux ravages, en rongeant les jeunes feuilles. Le meilleur moyen
de le détruire est de couper la tige en-dessous de la partie atteinte, mais il est rare qu’une seule fois suffise, il faut y revenir deux et même trois fois, si cela devient nécessaire.
Les limaces et escargots dévorent quelquefois les jeunes plants naissants.
Que faire avec le poireau.
— Le poireau est d’un usage journalier. On s’en sert pour le pot-au-feu. Cuit au jus ou en sauce blanche, il est excellent. Cuit sur le gril et assaisonné à l’huile et au vinaigre, il constitue un mets très apprécié sur le littoral de l’Océan. C’est un légume rafraîchissant et sain.
Variétés.
— Poireau monstrueux de Carentan. — Excellente variété, très productive et volumineuse.
Poireau gros de Nîmes. — Très gros et rustique ; convient particulièrement pour le Midi.
Poireau long d’hiver de Paris. – Très bonne variété très estimée dans le Nord ; convient surtout pour les semis d’arrière-saison ; très rustique.
Poireau gros court. – Très bonne variété ; très recommandable pour le Centre et le Midi.
Poireau jaune du Poitou. – Très bonne espèce très estimée dans l’Ouest, où il s’en fait de grandes cultures.
Poireau très gros de Rouen. — Très rustique ; réussit bien dans tout le Nord.
Poireau long de la Tarentaise. – Race vigoureuse, très estimée dans le Lyonnais; très rustique; supporte les hivers les plus rigoureux sans que le bout des feuilles en souffre.
Il existe encore d’autres variétés de poireaux cultivées en Angleterre et en Amérique: celles que nous avons essayées ne nous ont pas donné de bons résultats. On cultive, dans certaines
contrées des Charentes et à Lyon, une espèce appelée poireau à gousses ou poireau perpétuel, qui doit être, à notre point de vue, le poireau sauvage que l’on rencontre spontané dans tout le Midi.
La culture semble l’avoir amélioré quelque peu.
Plantation des poireaux
Il y a deux espèces de poireau, le long et le court, qui ne diffèrent que par leur forme et leurs dimensions.
Le long est le plus cultivé, parce qu’il fournit davantage; mais le court a le mérite de mieux résister aux gelées et d’être moins sujet aux attaques des vers. On doit toujours préférer, ce dernier pour l’hiver.
Le poireau est facile à cultiver; la graine se sème au mois de mars dans une terre meuble et bien préparée ; on la herse après l’avoir répandue, et on la terreaute ; mais il faut auparavant la marcher, pourvu que la terre soit bien assainie; on la mouille pour aider la semence à lever; on sarcle exactement le plant, et on le replante aux environs de la saint Jean, quand il est de la grosseur d’une plume à écrire; mais si l’on veut l’avancer, on peut le planter dans les premiers jours de juin.
On donne aux planches les dimensions convenables, et l’on observe d’espacer les rangs de 15 centimètres et les plants de 10 cm. On arrose la planche avant de les arracher, pour faciliter l’opération; on coupe ensuite la moitié de la fane et toute la racine, le plus près qu’on peut du talon. On les plante ensuite au plantoir, qu’on enfonce à 15 cm, et dans chaque trou on fait couler un poireau, sans presser la terre contre le pied. On l’arrose amplement aussitôt après, et l’on continue de deux en deux jours: car le poireau est une des plantes qui demandent le plus d’eau; il reprend si facilement que trois jours après on voit la feuille s’allonger. Quelque temps après on le serfouit et on lui rogne ses feuilles deux ou trois fois pendant l’été. Cette petite façon contribue beaucoup à faire grossir le pied; il profite jusqu’à la Toussaint; mais si l’on veut en manger plus tôt, il est également bon.
Aux approches de noël on arrache la grande espèce, qui est fort sujette à périr sur pied, et on l’enterre près à près dans une petite tranchée qu’on couvre de litière pendant les gelées. Mais on laisse en place l’espèce courte, qui résiste aux intempéries, et se conserve bonne jusqu’à ce qu’elle monte en graine, c’est-à-dire jusqu’au mois de mai.
On coupe les pieds destinés à la production de la semence aussitôt que les coques commencent à s’ouvrir, et on les met sur un drap pour que la graine achève de mûrir; celle qui se détache naturellement est la meilleure. Le poireau effrite beaucoup le terrain.
[…] Planter des poireaux de façon bio et naturelle : il suffit de faire comme nos ancêtres ! Marche à suivre : culture du poireau + jardinage bio des anciens […]