Semis de laitue aujourd’hui :
Planter la laitue selon les anciens
La laitue aime une terre douce, un peu substantielle mais pas trop compacte; il lui faut une assez grande quantité d’engrais pour devenir belle, et croître rapidement, mais elle redoute les engrais trop frais qui la font monter et l’empêchent de pommer.
La laitue aime l’eau; elle en demande en abondance, pour croître vite, et rester toujours tendre. Aussi dans toutes les cultures de laitues, en pleine terre, est-il indispensable de bien pailler les planches, pour conserver l’humidité du sol, et lui donner une abondante nourriture, en dissolvant les substances nutritives contenues dans les paillis, par les arrosements, et en les introduisant dans une couche de terre, déjà saturée d’humus, par la décomposition de la fumure au maximum, enfouie l’année précédente.
La culture de la laitue est simple, le point capital est d’obtenir de bon plant, chose facile avec les semis en lignes; de bien le déplanter, avec toutes ses racines, et surtout de bien le repiquer. Lorsque le collet de la laitue a été serré par le déplantoir, ou par une terre compacte, durcie par les arrosements, elle vient mal et ne donne que de pitoyables résultats. Cette culture obtiendra toujours un plein succès en pleine terre, lorsque la fumure ne sera pas trop récente, et quand la planche, bien paillée, sera suffisamment arrosée, et que la terre sera maintenue très meuble tout autour du collet.
Nous diviserons la culture des laitues en trois parties : la première comprendra celle des laitues de printemps; la seconde celle des laitues d’été, et la troisième celle des laitues d’hiver.
Semis de la laitue de printemps
La laitue Gotte est excellente pour fournir les premières laitues de printemps, et surtout pour cultiver sous cloches et sous châssis. On la sème en lignes, vers la seconde quinzaine d’octobre, sur une couche usée, ou à la volée, sous cloche, dans du terreau. Quand on sème sous cloche et en pleine terre, on choisit un endroit chaud et abrité, on laboure assez profondément, et l’on met environ 10 centimètres de terreau de couche par-dessus la terre. On sème à la volée, et l’on recouvre la graine avec un peu de terreau.
Lorsque les laitues ont deux feuilles bien formées, on les déplante avec précaution pour éviter de briser les racines, et on les repique en pépinière à quatre ou cinq centimètres de distance, sous châssis froid, ou sous cloche, en pleine terre, recouverte de terreau, comme pour les semis. On abrite la nuit, lorsqu’il gèle, et l’on donne de l’air le jour quand la température le permet, et aussi souvent que possible pour fortifier le plant.
Vers le milieu de janvier, on met ces laitues en place, sur couche, sous châssis ou sous cloches. On fait une couche de 40 à 50 centimètres d’épaisseur, sur 1 mètre 30 cent. de largeur. On les recouvre de 15 centimètres de terreau environ, et l’on pose les coffres, ou trois rangs de cloches, suivant ce dont on peut disposer. Sous chassis, on trace cinq lignes distantes de 30 centimètres sur lesquelles on repique les laitues, en quinconce, à une distance de 20 centimètres. On donne de l’air le plus souvent possible, et l’on couvre la nuit avec des paillassons. Quand il gèle très fort, on applique un réchaud à la couche. Sous cloche, on plante les laitues en triangle, trois par cloche. On donne de l’air, et l’on couvre soigneusement la nuit avec de la litière et des paillassons, suivant l’intensité du froid.
Les laitues mises en place en janvier sont bonnes à récolter en mars. On peut les contre-planter sur couche et sous châssis dans diverses cultures.
On peut semer plusieurs variétés de laitues de printemps, en janvier et février, sur couches et sous châssis, les repiquer en pépinière sur une couche moins chaude, et les mettre en place, en pleine terre vers le 15 avril. On peut contre-planter ces laitues dans toutes les cultures du jardin, ou en faire des planches spéciales.
Semis de la laitue d’été
Toutes les variétés de laitues d’été se sèment en lignes distantes, en pleine terre de 15 à 20 centimètres, d’avril en juillet. Mais il faut faire un semis spécial, sur un bout de planche recouvert de terreau que l’on amalgame avec la superficie du sol, et ne jamais semer dans les planches d’oignons ou de carottes. Lorsque le plant est fort, on l’enlève au déplantoir en ménageant les racines le plus possible pour mettre en place. On fait des semis toutes les trois semaines environ pour ne jamais manquer de salade.
Les laitues d’été n’ont pas besoin d’être repiquées en pépinière, on les enlève du semis pour les mettre en place, mais il est urgent d’avoir du plant d’élite, ce qu’on ne peut obtenir qu’avec le semis en ligne, du terreau, des arrosements copieux et fréquents.
On dresse des planches larges de 1 mètre 20 centimètres, auxquelles on fait un rebord pour maintenir l’eau des arrosements; on paille bien la planche toute entière avec du fumier provenant de la démolition des couches, ou du tas de composts. Ensuite on place quatre piquets à chaque bout de la planche, à 30 centimètres de distance entre eux, et les deux du bord, à 15 centimètres de l’allée, on pose le cordeau sur ces piquets; et l’on a quatre lignes sur lesquelles on repique les laitues en quinconce, à 35 centimètres. On écarte un peu le paillis avec les doigts pour repiquer la salade, et aussitôt cette opération faite, on le rapproche du collet, et on l’unit bien avec la main.
On peut contre-planter des laitues dans une planche de romaines ou de chicorées, et la laitue peut à son tour, être contre-plantée d’autres salades.
Semis de la laitue d’hiver
La culture des laitues d’hiver demande des soins pour donner de bons résultats. La variété par excellence est la petite crêpe ou petite noire, c’est la seule variété qui puisse accomplir toute sa végétation sans qu’on lui donne d’air, et comme à cause de cette particularité, cette laitue demande une culture spéciale, nous allons la décrire:
On sème la première saison de laitue petite noire, dans le courant de septembre, sous cloche, en pleine terre recouverte de terreau de couche, ou ce qui est préférable, sur une vieille couche usée. Cette plante ne devant pas prendre l’air on procède ainsi au semis : on prend une cloche que l’on appuie fortement sur le terreau, de manière à ce que le rebord de la cloche, entre d’un ou deux centimètres dans le terreau bien meuble. On marque ainsi l’emplacement de deux, ou trois cloches, suivant la quantité que l’on veut semer. On sème à la volée, pas trop épais et bien également, à la place qui doit être occupée par les cloches; on recouvre la graine avec du terreau de couche, et l’on replace les cloches dans les marques faites de manière à ce qu’elles entrent dans le terreau, et que l’air ne pénètre pas dessous. Aussitôt que deux feuilles sont bien formées, mais deux feuilles sans compter les feuilles séminales, on enlève le plant avec la plus grande précaution pour éviter de briser les racines, et on le repique sous cloches, en pleine terre, recouverte de terreau, ou sur couche froide, en pépinière à 4 ou 5 centimètres de distance. On ferme hermétiquement les cloches, en les enfonçant dans le terreau, pour le repiquage en pépinière, comme pour le semis. On arrose légèrement, s’il en est besoin, et l’on ombre avec de la paille, ou mieux avec des toiles quand le soleil est trop persistant.
Vers le milieu d’octobre on plante à demeure, sur couche sourde ou sur une couche tiède usée, sous châssis ou sous cloches.
Quand on met en place sous châssis, il faut avoir le soin de remplir les coffres de terreau, de manière à ne laisser que 15 centimètres de vide, entre le terreau et les châssis. Si on laisse un vide plus grand, les salades montent, pomment mal, ou pas du tout. On enlève le plant en mottes, et on le met en place en mottes sous le chassis, en quinconce à une distance de 20 centimètres en tous sens. J’insiste sur la déplantation, et sur le repiquage en mottes parce que c’est le premier élément de succès, et que je connais la tendance des jardiniers à négliger les petits soins, à l’aide desquels seuls, on obtient de grands résultats. Si la température s’abaisse sensiblement on donne un réchaud à la couche, et l’on ombre par le soleil, sans donner d’air, afin de faire végéter constamment les laitues, dans une température moyenne, et dans un milieu calculé de lumière. On couvre la nuit avec des paillassons pour garantir de la gelée.
Dans le cas où l’on manquerait de châssis on peut cultiver la laitue crêpe ou petite noire sous cloches, et même sous châssis économiques, sur couches sourdes ou froides. Il faut empêcher de geler voilà tout; un simple réchaud, donne la chaleur voulue pour amener la récolte à bien. Mais je ne saurais trop le répéter, ce n’est qu’avec des soins constants et intelligents, que l’on peut obtenir le succès. Pas trop de chaleur, éviter la gelée, et maintenir les plantes dans un état moyen de lumière et de chaleur, on réussira à coup sûr.
Quand on plante sous cloches, on met quatre laitues par cloches, et trois rangs de cloches sur une couche de 1 mètre 30 de large. On abrite la nuit avec de la litière et des paillassons, et on l’ombre le jour, sans donner d’air. Au besoin on applique des réchauds.
Le plant de laitue crêpe ou petite noire, semé en septembre, et élevé en pépinière, sous cloches, est bon pour les plantations de novembre à janvier, suivant sa force.
La laitue de la passion donne aussi une excellente salade d’hiver. On la sème vers la fin d’août ou dans les premiers jours de septembre, en pleine terre, recouverte de terreau. On la repique en pépinière, en pleine terre, dans un endroit chaud et abrité, où elle peut passer l’hiver, en ayant le soin de la couvrir pendant les nuids froides, avec de la litière qu’on enlève dès qu’il ne gèle plus. On peut mettre en place en pleine terre, à un endroit chaud et abrité, en ayant le soin de couvrir de paillassons pendant les nuits et les journées froides. On obtient ainsi de bonnes laitues, vers la semaine sainte, quand l’hiver n’est pas très rigoureux. S’il est possible de mettre en place, sous châssis ou sous cloche, sur couche tiède, le succès est assuré.
Dans le cas où le matériel de châssis et de cloches serait insuffisant pour cultiver les laitues d’hiver, on pourrait les remplacer par de la laitue à couper. Rien n’est plus facile que d’obtenir cette salade sans la moindre dépense, et elle fait plaisir dans l’hiver.
Culture de la Laitue Romaine
La culture de la romaine est la même que celle de la laitue. On sème sous châssis et sous cloches; on peut repiquer en pépinière sous châssis et sous cloches, et contre-planter dans les cultures de primeur.
Les variétés de romaines cultivées comme primeur demandent toutes de l’air pour venir à bien. La culture d’été en pleine terre est la même que celle des laitues dans lesquelles on peut les contre-planter sans inconvénient. La romaine rouge d’hiver se sème en pleine terre, se repique en pépinière, en pleine terre, pour être mise en place à l’automne ou au printemps, également en pleine terre, où elle fournit d’excellentes salades au printemps.
Cette variété, la plus rustique de toutes, supporte bien les gelées, cependant, il est prudent de couvrir avec de la litière ou avec des paillassons pendant les grandes gelées.
Culture de laitue hâtée et de primeurs.
— La culture des laitues de primeurs est des plus faciles, il suffit d’être outillé, d’avoir à sa disposition un matériel suffisant consistant en cloches et panneaux. Il y a une vingtaine d’années, les maraîchers parisiens pratiquaient beaucoup cette culture; ils trouvaient là, pendant l’hiver, une source de beaux bénéfices. Aujourd’hui, on fait bien encore de la laitue de primeurs, mais moins
qu’autrefois. Les marchés de la capitale sont envahis par les produits frais qui arrivent du Midi, d’Espagne etc., ce qui contribue à une baisse de tous les produits similaires. De plus, les laitues cultivées sous verre sont depuis quelques années sujettes à une maladie terrible, le Peronospora gangliformis.
On sème les premières laitues de primeurs vers la fin de septembre et octobre, sous châssis ou sous cloches posés sur le sol, à bonne exposition. Cependant, si l’on opère sans panneaux, on fera en sorte que les semis se trouvent le plus près possible du verre. Si l’on sème sous cloche, on prépare d’abord le terrain à la bêche, puis on étend une petite couche de terreau sur la surface du sol. On pose les cloches avant de semer, pour fixer l’emplacement exact, puis on sème, on foule la graine, et l’on recouvre de terreau; sous châssis on opère de même, et l’on arrose. On ne donne pas d’air ; lorsque le plant est levé, s’il est trop épais, on éclaircit un peu, et, s’il vient des coups de soleil, on ombre.
Lorsque le plant est assez fort pour être repiqué à demeure, on prépare un ados, on y place trois ou quatre rangs de cloches, en échiquier, on lève le plant le plus possible avec la motte, et l’on plante cinq à huit laitues sous chacune, selon l’espèce, on arrose et l’on appuie légèrement sur le sommet de chaque cloche, afin de bien les fixer sur le sol, pour que l’air n’y pénètre pas. On ombre ou l’on barbouille un peu à l’intérieur avec de la terre délayée.
Les plantations sous panneaux sont bien préférables en ce qu’il n’y a point de terrain perdu ; généralement on met six ou sept rangs par panneaux de 1,33.
Quand viennent des rayons de soleil chaud, si les verres ne sont pas barbouillés, il est nécessaire de les ombrer ; de même que lorsque les gelées surviennent, il faut les couvrir de paillassons. S’il survient des froids trop vifs, les cloches seront garnies de litière ou de fumier sec, avec les paillassons par dessus. Dans ce cas, il est préférable d’avoir des paillassons en forme de cône, qui emboîtent la cloche, on évite par ce moyen beaucoup de main-d’œuvre.
On visite de temps en temps les plantations, on enlève les feuilles mortes ou tachées de pourriture, on sarcle, on arrose légèrement s’il est nécessaire. Environ un mois ou quarante-cinq jours après le semis, les laitues doivent être bonnes à récolter.
Les semis doivent être échelonnés de quinzaine en quinzaine jusqu’en février, afin de n’en point manquer. A partir de novembre, l’on sèmera sur couches tièdes.
Les cultures que nous venons d’indiquer s’appliquent au nord de la France ainsi qu’aux contrées tempérées.
Dans le Midi, une bonne exposition abritée suffit en hiver.
Toutes les variétés dites laitues de printemps se prêtent très bien à la culture hâtée ou de primeurs. Ce sont les seules variétés qui peuvent donner de bons résultats.
Culture de laitue en pleine terre.
— Les laitues pommées, en général, prospèrent bien dans tous les sols suffisamment fumés, et de préférence dans ceux depuis longtemps en culture.
Les laitues doivent être plantées dans un terrain récemment travaillé : on les dispose par planches de quatre lignes à 25 centimètres ; on plante à 20 ou 25 centimètres sur la ligne, quelquefois plus, selon les espèces. Celles qui sont petites, comme les laitues gotte ou crêpe, peuvent être plantées plus serrées. On arrose chaque plant avec le goulot, aussitôt le repiquage. Quelques semaines après, lorsqu’elles auront commencé à pousser, on donne un premier binage, que l’on renouvelle quelques jours plus tard. Il faut que le terrain soit constamment meuble à la surface, pour en activer le développement.
Graines de laitue.
– Les graines se récoltent très facilement. Les laitues de printemps et d’été montent la première année il n’y a que les laitues d’hiver, qui montent l’année suivante! Dans ce cas, on choisit les sujets les mieux pommés, qu’on laisse monter; les variétés semées après le mois de juin ne mûrissent pas leurs graines, dans le Nord.
Lorsque les montants sont suffisamment élevés, que les graines commencent a être formées, on devra veiller aux oiseaux qui en sont très friands.
Elles se conservent bonnes pendant quatre ans.
Maladies de la laitue, Animaux nuisibles.
– Les laitues de primeurs cultivées sous cloches ou sous panneaux où pour bien réussir on doit leur donner le moins possible d’air, sont depuis quelques années envahies par un cryptogame qui les détruit rapidement, le Peronospora gangliformis, appelé meunier par les maraîchers parisiens. Ce parasite se développe avec une rapidité extraordinaire sous l’influence de la chaleur humide concentrée, il débute généralement par de petites taches jaunâtres ou blanches, à peine visibles, qui occupent la face inférieure des feuilles, et le plus souvent près des nervures, surtout la médiane. Lorsque les taches arrivent à se rejoindre, on aperçoit alors une multitude de petites fibres verticales, semblables à de la moisissure, chaque fibre ou arbuscule est surmonté d’un sporule servant à la reproduction. Quand il y a quelques heures qu’ils se rejoignent, la partie la plus anciennement atteinte se mortifie et
entre en décomposition et la feuille n’est plus qu’un amas de pourriture.
Sur les conseils de M. Millardet, professeur de botanique à la Faculté des sciences de Bordeaux, nous avons fait plusieurs essais, pour enrayer cette maladie. La bouillie bordelaise, telle qu’on l’emploie aujourd’hui pour les vignes, donnerait de bons résultats, mais les principes toxiques du cuivre sont un obstacle à son emploi ; cependant en lavant les salades dans de l’eau claire, où on aura mis un peu d’acide sulfurique, il n’y a rien à craindre.
Le traitement, très simple et surtout inoffensif, qui nous a donné les meilleurs résultats, est celui-ci. Dans 10 litres d’eau délayer un kilogramme de plâtre blanc, y ajouter un peu de suie bien tamisée, mélanger le tout, et s’en servir pour bassiner les salades atteintes de la maladie; faire en sorte que le liquide soit réparti sur les feuilles en forme de pluie, une seringue à bassiner les serres convient bien ; pour enlever le plâtre qui adhère aux feuilles, on bassine avec de l’eau fraîche quelques heures avant de les couper et on n’a plus qu’à les laver à grande eau.
La nicotine, réduite au dixième et mélangée de chaux grasse, n’a pas donné des résultats satisfaisants.
Les laitues brunes semblent mieux résister à cette maladie que les blondes. Cette maladie semble se développer spécialement sur les plantes cultivées sur couches. Pourvu qu’elle ne devienne pas plus rustique, et que nos plantations de pleine terre n’en soient pas atteintes!
Les limaces et les escargots sont très friands des jeunes plants de laitues, ainsi que les vers blancs et gris, qui coupent les racines. On les détruira par tous les moyens.
Que faire avec la laitue.
— La laitue est un excellent légume, très apprécié sur toutes les tables. On l’emploie cuite au gras ou crue en
salade.
Variétés.
— Les jardiniers divisent les laitues en quatre groupes : 1° laitues de printemps; 2° laitues d’été et d’automne ; 3° laitues d’hiver ; 4° laitues à couper.
1° Laitues de printemps. — Ces variétés sont toutes petites ou moyennes. On les sème depuis février jusque vers la fin d’avril. Les premiers semis doivent être faits sur couches tièdes, ou dans une plate-bande bien exposée ou tout au moins abritée de brise-vents. Dans le nord de la France, les premières plantations de mars se font sur costières ou ados. Mais dans une partie de l’Ouest, le Sud-Ouest et le Midi, cette précaution n’est pas nécessaire.
Laitue gotte (graine blanche). — Espèce très ancienne, de petite taille, se prêtant bien à la culture forcée.
Laitue gotte (graine noire). — Diffère peu de la précédente, très hâtive.
Laitue gotte lente à monter. – Excellente variété, presque toute en pomme.
Laitue crêpe (à graine blanche et noire). — Deux variétés de petite taille, très bonnes pour la culture forcée
Laitue Tennisball (graine noire). — Variété très ancienne dans les cultures, un peu plus volumineuse que la crêpe, pomme bien.
Laitue à bord rouge ou laitue cordon rouge — Excellente variété, plus grosse que la gotte, très bonne et estimée sur les marchés.
Laitue Tom-Pouce.- Nouvelle espèce, très recommandable, de petite taille, bonne pour la culture forcée.
2° Laitues d’été et d’automne. – Les laitues appartenant à cette classe sont très nombreuses, et quelques-unes atteignent un fort volume. On les sème en pépinière depuis mars jusqu’en juillet. On repique en place lorsque le plant est assez fort, et l’on arrose copieusement pendant les chaleurs. Un bon paillis est nécessaire dans les terrains secs.
Laitue blonde d’été ou laitue non pareille, laitue royale. — Cette variété est universellement connue. Elle est cultivée un peu partout; de moyenne grosseur; pomme ronde, serrée ; graine blanche.
Laitue blonde de Versailles. – Très belle espèce à pomme grosse, allongée et ferme ; graine blanche.
Laitue blonde de Berlin. – Variété à graine noire, pomme assez serrée, tendre et de bon goût.
Laitue blonde de Chavignê. — Pomme assez grosse, très pleine et serrée, se formant vite, très lente à monter, très recommandable.
Laitue Bossin. — Pomme grosse peu serrée, très large, atteignant 40 centimètres de diamètre. La nervure médiane, très accentuée à la partie inférieure, la fait déprécier, très tendre, graine noire.
Laitue de Malte. — Pomme assez grosse peu serrée, très tendre, résiste bien à la chaleur; graine blanche; convient pour le Midi.
Laitue Batavia brune, — Pomme haute allongée peu serrée, tendre, monte vite, très bonne pour les pays chauds.
Laitue chou de Naples. — Variété très volumineuse, comme pomme qui est serrée et ferme; se conservant bien; graine blanche.
Laitue batavia blonde. — Variété à pomme peu serrée, tendre; graine blanche.
Laitue grosse brune paresseuse. — Excellente variété, appelée laitue méterelle dans le Sud-Ouest ; pommant bien et très rustique ; graine noire.
Laitue grosse blonde paresseuse. —Très bonne variété d’été, pommant bien et serrée; graine blanche.
Laitue merveille des quatre saisons ou laitue Besson rouge. — Très bonne variété rustique, pouvant se semer en toute saison ; graine noire.
Laitue palatine ou laitue rousse. — Très bonne variété pour l’été, pomme bien, graine noire.
Parmi les autres variétés, nous citerons :
Laitue hâtive de Simpson. — Petite, graine blanche.
Laitue rousse hollandaise. — Graine noire.
Laitue sanguine, améliorée. — Graine blanche.
Laitue verte grasse. — Petite, pommant bien, graine noire.
Laitue Lorlhois ou du Trocadéro. — Petite, graine blanche.
Laitue grosse normande. — Moyenne, à graine jaune.
3° Laitues d’hiver. — Ces variétés sont très rustiques, elles passent assez bien nos hivers ordinaires avec quelques abris.
On les sème depuis août jusqu’en octobre. Les jeunes plants, lorsqu’ils sont assez forts, doivent être repiqués à bonne exposition, afin d’en hâter la production.
Les premiers semis produisent des laitues bonnes à récolter avant ou pendant l’hiver, mais les dernières plantations d’octobre, ou première quinzaine de novembre, passent l’hiver, et la végétation reprend en février, elles pomment vers la fin d’avril et les semis de printemps leur succèdent.
Laitue de la Passion ou laitue babiane. — Excellente variété, pommant bien, de moyenne grosseur, très rustique, ne réussit bien qu’à cette époque, graine blanche.
Laitue rouge d’hiver. — Très belle variété, rustique, pommant bien, de bonne grosseur, très bonne pour le Sud-Ouest, graine blanche.
Laitue brune d’hiver. — Variété de taille moyenne, pomme petite et serrée, ttès rustique; graine blanche.
Laitue grosse blonde d’hiver. — Très belle variété, rustique et de bonne qualité ; graine blanche.
Parmi les variétés nouvelles, nous mentionnerons:
Laitue d’hiver de Trèmont. — Excellente variété, rustique, pomme assez forte, serrée; graine blanche.
Laitue Passion blanche. — Rustique et de bonne qualité ; graine noire.
4° Laitues à couper. — Dans cette race sont comprises les variétés qui ne pomment pas, que l’on sème très épais, en toute saison sur couches, sur ados ou en pleine terre ; en général, on les mélange toujours à d’autres cultures. Quelques-unes de ces variétés forment une petite pomme, mais peu serrée.
Parmi les meilleures, nous citerons :
Laitue frisée à couper Beauregard. — Très belle variété, tendre, très appréciée sur les marchés.
Laitue frisée d’Amérique. – — Feuilles teintées de rouge bronzé, très tendre.
Laitue frisée de Californie. – Variété très vigoureuse, produisant beaucoup, très tendre et de bon goût.
Laitue à couper ordinaire.- Laitue blonde à couper
D’une manière générale, toutes les variétés de laitues pommées peuvent se cultiver comme laitues à couper, il suffit de les cueillir jeunes, cependant certaines races sont toujours dures.