Culture du framboisier aujourd’hui
Planter un framboisier aujourd’hui :
Tailler un framboisier aujourd’hui :
Le framboisier croit spontanément sur toutes les montagnes de l’Europe. On le rencontre jusqu’en Laponie. Son fruit, doué d’un arome très agréable, est recherché sur toutes les tables.
Climat et sol. — Le framboisier croît spontanément dans toute l’Europe, mais on le rencontre toujours à une hauteur d’autant plus grande au-dessus du niveau de la mer, qu’il se rapproche davantage du Midi. Il faut donc le cultiver dans un lieu, non pas ombragé, comme on le fait souvent à tort, mais qui ne soit pas non plus exposé à un soleil brûlant.
Le sol qui convient le mieux à cet arbrisseau est une terre légère, un peu graveleuse et assez fraîche. Enb effet cet arbrisseau ne se rebute d’aucun terrain, mais il réussit mieux dans une terre meuble et un peu sèche que dans une terre compacte et humide.
Culture du framboisier
— Le plus grand nombre des jardiniers n’apportent presque aucun soin à la culture du framboisier, à cause sans doute de son peu d’exigence et de sa végétation active.
Mais ses produits sont alors bien loin d’être aussi beaux et aussi abondants que lorsqu’on lui applique les opérations qu’il réclame. C’est surtout aux environs de Paris que l’on a consacré à cet arbrisseau de grandes surfaces.
On cultive le framboisier soit en lignes continues, soit en cépées distinctes. On préfère le premier procédé pour le jardin fruitier, et le second pour la culture en plein champ, comme on la pratique aux environs de Paris. Occupons-nous d’abord de la culture en lignes continues.
Plantation du framboisier
— Les lignes de framboisiers peuvent être placées au milieu d’une plate-bande en plein vent. On peut également employer au même usage les plates-bandes placées au
pied de murs peu élevés et exposés au nord. Dans l’un et l’autre cas, le terrain étant préparé comme pour les autres arbres fruitiers, on ouvre au milieu de la plate-bande une tranchée large de 50 centimètres et profonde de 40, au fond de laquelle les drageons de framboisier sont plantés de manière que la profondeur de cette tranchée soit encore, après la plantation, de 25 cm environ.
Ces drageons, enlevés au pied d’anciennes cépées, auront dû être repiqués en pépinière pendant un an, afin qu’ils soient mieux enracinés et plus vigoureux.
La terre que l’on en a extraite est placée en ados de chaque côté de la rigole; les drageons sont plantés à 30 centimètres les uns des autres. On ne coupe sur chaque drageon que le tiers environ de la longueur de la tige, et l’on a soin de supprimer sur cette tige toutes les fleurs qui apparaissent pendant l’été suivant : c’est le moyen de favoriser le développement des feuilles, partant celui de nouvelles racines, et, en définitive, la formation de bourgeons radicaux vigoureux.
Taille du framboisier
— Le framboisier présente le mode de végétation suivant: un drageon vigoureux étant planté, chacun des boutons placés sur cette jeune tige développe un petit bourgeon mixte, qui fructifie. Puis on voit bientôt naître des boutons radicaux de la base, un ou plusieurs bourgeons radicaux. Ces bourgeons radicaux continuent de s’allonger pendant tout l’été.
Aussitôt après la maturité des fruits, la tige fructifère devient languissante; elle est complètement desséchée à la fin de l’automne. L’année suivante, la nouvelle tige fructifie comme la première; elle développe à sa base de nouveaux bourgeons radicaux qui naissent du bouton; elle se dessèche ensuite, et est remplacée l’année suivante par les bourgeons radicaux formés pendant l’été précédent, et ainsi de suite chaque année.
Voici la taille qui s’harmonise le mieux avec ce mode de végétation.
Pendant l’été qui suit la plantation, les boutons radicaux placés à la base de la tige donnent lieu à des bourgeons radicaux. Lors du printemps suivant, les tiges primitives, qui portaient les fleurs, sont desséchées; on les coupe à raz de terre.
Les rameaux radicaux, qui fructifieront à leur tour l’année même, sont coupés à 1 mètre du sol. Cette section a pour but de concentrer l’action de la sève sur un moins grand nombre de boutons et de faire que ceux-ci donnent lieu à des bourgeons fructifères plus vigoureux. Il en résulte aussi que, la sève étant refoulée vers la base, les nouveaux bourgeons radicaux acquièrent un plus grand développement. Il y a inconvénient à tailler ces rameaux radicaux plus court; car alors les boutons inférieurs qui sont restés endormis se développent, et les fruits qu’ils produisent, étant salis par la terre, ne peuvent être utilisés. Comme les jeunes bourgeons du framboisier redoutent les gelées tardives, on attend, pour les tailler, que ces abaissements de température ne soient plus à craindre. En opérant ainsi, le sommet des tiges, qui est toujours plus précoce et qui doit être supprimé, sera seul exposé à cet accident.
Lorsque les rameaux radicaux ont été ainsi taillés, on les incline sur une petite rampe en bois fixée à 50 centimètres de la ligne des framboisiers, et dirigée parallèlement à cette ligne. Elle doit être placée à 75 cm au-dessus du sol. Cette opération, que nous n’avons vu pratiquer nulle part, est destinée à empêcher les bourgeons radicaux qui se développent pendant l’été de se confondre avec les tiges fructifères. Celles-ci restent alors isolées et ne présentent aucune confusion; les fruits reçoivent mieux l’influence de la lumière, et l’on en effectue beaucoup plus facilement la récolte.
Pendant l’été, les bourgeons radicaux s’allongent progressivement. Lorsqu’ils ont atteint une longueur de 60 cm environ, on commence à les attacher sur une traverse fixée à 30 cm de la ligne de plantation et à 40 cm au-dessus du sol. Ces bourgeons ayant atteint une longueur de 50 cm, on les attache de nouveau sur une seconde traverse placée à lm,50 au-dessus du sol et à 50 cm de la ligne de framboisiers.
Si ces arbrisseaux sont plantés dans une plate-bande située au pied d’un mur, on peut se dispenser de ces deux dernières traverses; les framboisiers étant plantés à 50 cm du mur, on y fixera les bourgeons radicaux. Il résulte de ce soin que ces bourgeons radicaux sont complètement isolés des tiges fructifères, et que les uns et les autres parcourent plus facilement les diverses phases de leur végétation.
On doit encore veiller, pendant la naissance de ces bourgeons radicaux, à ce qu’il ne s’en développe pas un trop grand nombre. En effet, plus ils sont abondants sur chaque souche, moins ils sont vigoureux et moins ils donnent de fruits l’année suivante. C’est lorsqu’ils ont une longueur de 20 à 25 cm à qu’on supprime les bourgeons surabondants; on choisit pour cela les plus faibles, les plus éloignés de la ligne et de façon que ceux qui restent, étant inclinés sur la traverse, soient placés à 10 ou 15 cm les uns des autres.
Au printemps suivant, c’est-à-dire au commencement de la troisième année qui suit la plantation, les rameaux fructifères de l’année précédente sont coupés à raz de terre. Les rameaux radicaux qui fructifieront pendant l’été sont détachés de la rampe ou du mur et taillés comme nous l’avons indiqué pour les premiers; on les incline ensuite pour les attacher sur la traverse. On répète pendant l’été les soins déjà indiqués pour les nouveaux bourgeons radicaux qui naîtront du sol, et chaque année on recommence la même série d’opérations. Toutefois, au commencement de la troisième année, on doit placer au fond de la tranchée environ 8 cm de la terre qui en a été primitivement extraite et qu’on a déposée sur les côtés de la plate-bande, après l’avoir mélangée avec une certaine quantité de terreau consommé. A partir de ce moment, on devra, à chaque printemps, couvrir le pied des framboisiers d’une semblable quantité de terre engraissée jusqu’à ce que la tranchée soit comblée, ce qui a lieu au bout de trois ans. Cette addition successive de terre est destinée à faciliter la formation de boutons radicaux vers le collet de la racine. On obtient alors des tiges beaucoup plus vigoureuses.
Les framboisiers cultivés avec ces soins peuvent donner de beaux fruits pendant huit à dix ans. Au bout de ce temps, la souche commence à se fatiguer; le sol de la plate-bande est épuisé; les bourgeons radicaux deviennent chétifs, et la production diminue. Il devient alors nécessaire de renouveler la plantation, après avoir préalablement enlevé 50 cm de terre sur la plate-bande, l’avoir remplacée par une égale quantité de terre neuve et avoir défoncé et fumé le tout.
Aux environs de Paris, on cultive le framboisier en plein champ, et voici en quoi ce mode de culture diffère de celui que nous avons conseillé pour les jardins. Les framboisiers y sont également plantés au fond de rigoles continues : mais on en forme des cépées en plantant deux drageons à chaque place. Les cépées sont placées à lm,30 les unes des autres, et on met un espace de lm,60 entre chaque ligne. Les autres soins d’entretien sont les mêmes que pour la culture en lignes décrite plus haut. Toutefois les bourgeons radicaux et les tiges fructifères sont laissés libres, sans appui. On ne conserve, au pied de chaque cépée, qu’environ cinq bourgeons radicaux pour remplacer annuellement les tiges fructifères.
Planter le framboisier à la hollandaise
En Hollande, les framboisiers sont aussi cultivés en cépée, mais avec des soins différents de ceux que nous venons d’indiquer. Voici en quoi consiste ce mode d’opérer:
Les framboisiers sont plantés en lignes, distantes les unes des autres de 1 mètre. On laisse un intervalle de 1m,50 entre chacun des pieds sur les lignes.
Lorsque la plantation est terminée, chacune des lignes se trouve placée au fond d’une petite rigole profonde d’environ 30 cm. La terre excédante est accumulée sur les deux côtés et sert à rehausser de temps en temps le pied des framboisiers.
Pendant l’été, on ne laisse développer au collet de chacun d’eux que quatre nouveaux bourgeons. On choisit les plus vigoureux et de préférence les plus rapprochés du pied. Les autres sont supprimés lorsqu’ils n’ont encore qu’environ 30 cm de hauteur.
Au printemps suivant, les anciennes tiges sont enlevées, et les quatre tiges nouvelles, résultant de ces quatre bourgeons, sont coupées de façon à ne leur laisser qu’une longueur de 75 cm. On les incline ensuite, deux de chaque côté, parallèlement à la ligne de plantation, en les attachant sur deux tuteurs.
Pendant l’été, les tiges, taillées et inclinées au printemps, fructifient, et on laisse encore développer pendant cette saison quatre nouveaux bourgeons nu pied de chaque framboisier.
Au moment de la taille de l’hiver suivant, les tiges qui ont fructifié, sont desséchées; on les enlève, et les nouvelles tiges résultant des bourgeons sont taillées à 75 cm et couchées à la place des tiges fructifères de l’année précédente.
Les mêmes opérations étant répétées chaque année, il en résulte que les tiges fructifères sont toujours isolées des nouveaux bourgeons, et que l’on évite ainsi la confusion et les autres inconvénients que nous avons signalés plus haut.
La production de framboises ne dure ordinairement qu’un mois environ; mais, pour la prolonger pendant tout l’été et l’automne, il suffit de couper tout près de terre, au printemps, une partie des tiges fructifères, au lieu de les tailler à 1 mètre ou lm,30 de longueur. Cette opération fera développer plus tôt et beaucoup plus vigoureusement les bourgeons radicaux. Ceux-ci se couvriront alors, vers leur sommet, d’un certain nombre de fruits, qui, commençant à mûrir peu après l’époque où ceux des tiges fructifères conservées auront terminé leur maturation, se succéderont jusqu’aux premiers froids.
Cette production anticipée n’empêche pas ces tiges de pouvoir être taillées comme les autres au printemps suivant et de donner une seconde récolte. Nous pensons qu’il vaut mieux employer ce procédé que de planter des framboisiers de Malte, ou bifères, parce que la seconde récolte de cette variété vient trop longtemps après la première.
Toutefois, quel que soit le procédé choisi pour obtenir de cet arbrisseau des récoltes tardives, les fruits ainsi obtenus, privés d’une partie de la chaleur de l’été, sont toujours moins savoureux.
Insectes nuisibles. — Récolte. — Le framboisier est souvent attaqué par les chenilles, et surtout par une espèce dont les œufs sont disposés en forme de bague autour des tiges. On doit, en faisant la taille, enlever ces bagues avec soin Les larves du hanneton sont aussi très avides de ces racines. Des champs entiers en sont souvent dévorés entièrement. Il arrive aussi que, lorsque les fruits ont dépassé un certain degré de maturité, ils sont attaqués par des vers et par une sorte de punaise qui leur donne une odeur très désagréable. Lorsque le moment est venu d’opérer la cueillette des framboises, il ne faut pas la différer d’un seul jour; car ce fruit tourne promptement, et le moindre vent qui agite les tiges le fait tomber.
Variétés d’époque
Framboisier des Alpes ou des bois. Fruit rouge, petit, mais plus aromatique que les autres. Bois très épineux.
Framboisier ordinaire à fruit rouge. Bois jaunâtre, presque sans épines. C’est la variété que l’un cultive surtout aux environs de Paris.
Double bearing. Fruit gros, rouge. C’est la meilleure et la plus belle des variétés bifères; ce qui caractérise ces variétés, c’est que le sommet des bourgeons radicaux donne quelques grappes de fruits vers la fin de l’été; ce qui n’empêche pas les mêmes tiges de fructifier de nouveau l’année suivante.
Framboisier du Chili à gros fruit jaune. Bois jaune, assez épineux.
Framboisier du Chili à gros fruit rouge. Bois brun, à peine épineux.
Framboisier Falstaff. Fruit rouge.
Framboisier Gambon. Fruit rouge.
Framboisier César blanc. Fruit blanc gros.
Framboisier Barne. Fruit d’un rouge noir, très gros
Culture du framboisier.
Le framboisier est un arbrisseau à racines vivaces, dont la culture est des plus faciles. Il s’accommode de tous les sols, pourvu qu’ils ne soient pas trop secs ou crayeux. Il réussit cependant mieux dans les terrains humides et à une exposition mi-ombragée.
Nous avons vu des plantations effectuées à l’exposition nord qui donnaient de très bons résultats.
On le multiplie de rejetons enracinés qui naissent en quantité autour des vieux pieds. On choisit de préférence ceux qui sont les mieux enracinés et de moyenne taille, on les taille un peu s’ils sont trop longs, on rafraichit un peu les racines et on plante.
Le terrain où on se propose de planter, que ce soit en plate-bande ou en plein carré, doit être d’abord bien labouré profondément, et copieusement fumé avec de bons engrais énergiques.
C’est ordinairement depuis novembre jusqu’en mars que l’on plante le framboisier. On le dispose en lignes espacées de 90 centimètres à 1 mètre, quelquefois plus éloignées, selon la fertilité du sol.
Dans la Charente, et particulièrement aux environs d’Angoulême, on cultive beaucoup le framboisier. Les maraîchers contre-plantent l’ail ou les échalotes, comme celles-ci sont rayonnées avec la houe fourchue ou plate, ils ne mettent des framboisiers que tous les trois ou quatre rayons, ce qui donne à peu près la distance indiquée ; c’est un excellent système de plantation que nous recommandons.
En général, les maraîchers, une fois le terrain bien préparé et tracé, creusent de petits trous carrés de 15 ou 20 centimètres, distancés, et plantent en mettant de la terre bien meuble sur la racine. Une fois la plantation du framboisier terminée, on intercale des oignons, romaines, laitues, choux Bacalan, etc.
Les autres soins de culture consistent pour cette première année à bêcher ou ratisser souvent le terrain. A l’automne, on donne un bon bêchage, après la taille, en ayant soin de ne pas déraciner les pieds qui doivent donner des fruits. On fume de nouveau et tous les ans de même, car le framboisier est une plante épuisante : on supprime les nouveaux rejetons, qui prospéreraient au détriment des tiges fruitières.
L’arrosage est inutile, car si l’on est obligé d’arroser à l’arrosoir, il vaut mieux ne pas planter de framboisiers (à moins toutefois que l’on puisse irriguer abondamment). Le framboisier ne donne de bons résultats qu’autant que le sol sera naturellement humide.
On ne doit pas laisser croître le framboisier en liberté, comme nous l’avons constaté chez quelques cultivateurs. Il est préférable de le dresser un peu ou de le palisser, la plantation est plus régulière et de meilleur goût, et les frais de culture ne sont jamais plus considérables.
Le meilleur mode est le palissage en contre-espalier qui consiste à planter à chaque bout de rang et dans le milieu quelques pieux ayant 1m50 de hauteur qu’on enfonce de 30 centimètres. On tend trois rangs de fil de fer, le premier à 40 centimètres du sol, le second à 40 centimètres du premier, et le troisième au sommet du pieu. On y attache les branches fruitières en les recourbant à 45 degrés, les nouveaux drageons qui se développent et qui se trouvent bien placés comme branches à fruits pour l’année suivante sont attachés verticalement au fil de fer à mesure qu’ils poussent.
Une bonne plantation de framboisiers bien entretenue peut durer dix ans et plus. Les Hollandais plantent dans des rigoles profondes de 25 centimètres et ils buttent un peu chaque année afin que les racines qui tendent toujours à remonter à la surface du sol soient à une profondeur convenable.
Taille du framboisier
Dans certains sols favorables, le framboisier acquiert une très grande vigueur, les tiges deviennent très fortes. Ces tiges sont bisannuelles, c’est à dire qu’elles poussent la première année, donnent leurs fruits la seconde et meurent ensuite.
C’est pendant l’hiver et avant la pousse depuis novembre jusqu’en février que doit s’effectuer la taille. Il faut choisir quatre des plus belles tiges et des mieux placées, moins si le pied est peu vigoureux, et on les coupe au dessus d’un oeil, à environ le tiers de leur longueur totale, quelquefois davantage, selon la vigueur. On supprime tous les vieux bois de l’année précédente qu’on coupe ras la terreet on arrache tous les drageons qui sont inutiles.
Variétés
Jadis, on ne possédait que quelques variétés de peu de mérite et tout à fait primitives. Aujourd’hui nous on possédons d’excellentes.
Parmi les meilleures nous citerons :
A fruit rouge. — Merveille des quatre saisons rouge. — A gros fruit rouge conique, remontant jusqu’aux gelées.
Perpétuelle rouge. — Remontante, très fructifère et parfumée.
Belle de Fontenay. — Remontante, fruit gros, rouge foncé.
Catarcissa d’Amérique. — Très remontante, à fruit rouge et de bon goût, très parfumé.
Falstaff. — Excessivement fertile, de très bonne qualité, fruit moyen, rouge.
Superbe d’Angleterre. — Fertile, gros fruit rouge conique ; variété très recommandable.
Double bearing. — Très beau fruit rouge, remontante, une des meilleures variétés à cultiver pour le marché.
Belle de Palluau. — Très gros fruit conique ; assez productive.
Hornet. — Très gros fruit rouge, parfumé ; productive, de bonne qualité.
Framboise de Brabant. — Fruit conique rouge ; assez productive.
A fruit jaune ou orangé. — Merveille des quatre saisons jaune. — Fruit très gros, très parfumé; productive.
Jaune du Chili. — Variété très fertile, à gros fruits jaunes, de très bonne qualité.
Jaune d’Anvers. — Fruit gros, conique, jaune ; très productive.
Brinkles Orange. — Plante vigoureuse, fertile, à gros fruit orangé vif.
Graines du framboisier.
— Pour récolter de la graine, on fait comme pour les fraises : on lave les fruits et les graines se précipitent au fond de l’eau, on les recueille et on les fait sécher à l’ombre.
On ne doit semer que dans le but d’obtenir de nouvelles variétés : il est rare que la graine reproduise fidèlement son espèce, il faut autant que possible, ne semer que des graines fraiches, car elles ne se conservent qu’un an ou deux ans au plus.
Que faire avec les framboises
La framboise est d’un usage général, elle est un aliment des plus sains, elle est rafraîchissante, adoucissante.
On la mange de la même manière que la fraise, à laquelle on l’associe souvent.
Avec des framboises, du sucre et de l’eau, on compose une boisson agréable.
On en obtient du vin, de l’alcool, de l’hydromel. Pour faire le vin, on mélange :
15 kilos de framboises rouges
3 kilos de groseilles fraichement cueillies
On les débarasse de leurs queues et de leurs grappes et on les écrase dans le même mortier. Après vingt-quatre heures de repos, on presse et on ajoute par litre de jus :
une demi-livre de sucre
un demi-litre d’eau de vie
On mélange bien et on laisse reposer jusqu’à la saison des mûres. Alors on prend 5 livres de ces fruits, on les écrase avec un litre d’eau, on fait jeter un bouillon et on laisse reposer trente-six heures, on presse et on ajoute :
une demi-livre de sucre
3 décalitres d’eau de vie par litre de liqueur obtenue, et on mêle les deux liqueurs qu’on agite fortement.
Ce vin n’est bon à boire qu’au bout d’un an.
Le ratafia de framboise s’obtient par le mélange de :
600 grammes de jus de framboises,
100 grammes de jus de cerises ;
1 kilogramme de sucre ;
2 litres d’eau de vie.
On laisse reposer la liqueur et on met en bouteilles.
Le sirop se prépare avec deux tiers de framboises et un tiers de groseilles.
Infusée dans le vin, la framboise lui donne un goût et un parfum délicieux ; avec le vinaigre blanc, elle donne le vinaigre framboise, dont on fait un sirop.
Dans l’industrie, la framboise est fréquemment employée, on en fabrique des limonades gazeuses.
On en fait des confitures, des gelées, des conserves, des compotes, etc.
Les pâtissiers, les pharmaciens s’en servent journellement, on en fait des gâteaux, des tartes, des glaces, etc.
Dans certains vignobles de France, on met des framboises dans la cuve pour donner du parfum au vin.