Origine. — Plante annuelle, indigène des régions méditerranéennes, plutôt médicinale que potagère; la bourrache doit néanmoins avoir sa place dans le potager.
Culture de la bourrache.
— Elle est peu difficile sur le choix du terrain, elle réussit partout, et, sa rusticité est même légendaire, car on en trouve quelquefois, sur des murailles, des sujets qui se développent avec vigueur.
On sème en août-septembre, ou en février-mars. Les semis d’automne sont préférables, en ce que les plantes, déjà fortes au printemps, acquièrent une plus grande vigueur et fleurissent davantage.
Lorsque les jeunes semis ont deux ou trois feuilles, on les repique en place à 40 centimètres, comme on ferait d’une laitue ou d’une chicorée. On arrose aussitôt la plantation, on sarcle et on bine lorsque le besoin l’exige. On choisira pour cette plante les plus mauvais endroits du potager. Cependant, si on la dispose dans un bon terrain bien fumé, et suffisamment exposé, on obtiendra de meilleurs résultats.
Variétés de bourrache.
— Dans cette race on connaît trois variétés : la première est la bourrache à fleurs bleues, c’est la plus commune ; la
seconde la bourrache à fleurs roses, et la troisième la bourrache à fleurs blanches.
Graines de la bourrache.
— Les graines, qui sont très fines, tombent aussitôt qu’elles sont mûres ; aussi, pour en recueillir, il faut saisir le moment où les ovaires paraissent mûrs. On les cueille et on les étend sur une toile, pour achever de sécher la graine. Il est rare, lorsqu’on a cultivé la bourrache dans un terrain, si elle ne se ressème pas d’elle-même la seconde année. Nous avons vu une plate-bande de bourrache qu’on avait transformée en allée provisoire, après avoir retourné le sol. Trois ans après, on remit ce terrain en culture, on bêcha bien le tout, et, une quantité innombrable de bourraches levèrent peu de temps après.
Les graines se conservent bonnes pendant huit ans.
Usages.
— On se sert des fleurs de bourrache, mélangées aux fleurs de capucine, pour orner les salades. Les feuilles hachées et assaisonnées avec du vinaigre sont consommées comme hors-d’œuvre. En Angleterre et en Italie, on mange les fleurs et les feuilles cuites ou frites.
Les fleurs donnent une couleur verte bonne pour la peinture.