Planter des pommes de terre aujourd’hui :
Vous pouvez même planter des pommes de terre en pot :
Planter des pommes de terre comme nos anciens :
La pomme de terre, solanum tuberosum, occupe le premier rang parmi les plantes annuelles destinées à la nourriture des hommes et des animaux. Elle réussit sous tous les climats, s’accommode de tous les terrains qui ne sont ni argileux ni marécageux; sa culture est simple, son rapport en fécule considérable, et ses produits peu exposés aux accidents de la température.
La pomme de terre réussit dans toutes les contrées où l’avoine parvient à maturité. La tige de la pomme de terre est sensible au froid, et ne supporte pas les gelées, mais la rapidité de sa croissance la met presque toujours à l’abri de ces accidents de la température. L’espèce précoce a le temps de mûrir sur les plus hautes montagnes lorsqu’on la plante dans la première quinzaine de mai, et peut se récolter à la fin d’août, avant que les gelées blanches aient pu lui porter préjudice.
Type de sol pour la pomme de terre
Un sol friable, plutôt léger que compact, est celui qui convient le mieux à la pomme de terre.
Plus le climat est froid, plus la pomme de terre demande un sol léger. Dans les pays chauds, au contraire, elle s’accommode bien d’une terre assez compacte. Elle ne réussit presque jamais dans les sols argileux et tenaces, et encore moins dans ceux qui sont imprégnés d’eaux stagnantes.
La pomme de terre demande une forte fumure; son produit est en rapport direct avec la qualité et l’abondance de l’engrais.
Elle donne de riches récoltes dans les marais desséchés, les tourbières écobuées, les prairies rompues, et généralement dans tous les terrains où se trouve accumulée une grande quantité de vieil humus. Dans les terres épuisées elle ne rend guère que les frais de culture; mais si on les fume, son rapport augmente, comme nous venons de le dire, proportionnellement à la qualité et à la force de la fumure.
Le terrain se prépare pour les pommes de terres comme pour les autres céréales d’été que l’on fume.
Plantation de la pomme de terre
On propage la pomme de terre en plantant des tubercules entiers, ou seulement des quartiers de tubercules auxquels on a laissé un ou plusieurs germes.
Cette dernière méthode épargne une grande quantité de semence sans nuire à la récolte : car chaque tubercule est muni de plusieurs germes dont chacun est susceptible de donner naissance à un plant complet. Lorsqu’on met en terre un tubercule entier, l’espace qu’il occupe est trop resserré pour que tous les plants qui en résultent puissent s’y développer librement et y trouver la nourriture qui leur est nécessaire pour la formation de leurs racines, organes dont dépend l’abondance du produit.
Pour tirer d’un terrain tout le parti possible, il faut que les plants, à l’époque de la floraison, en couvrent toute l’étendue sans se nuire mutuellement. Si l’on plante des tubercules entiers par rayons espacés de 60 cm, on sera obligé, si c’est la grosse variété jaune, d’en mettre un chaque 30 cm dans la ligne. En supposant que 15 tubercules pèsent un kilogramme, il en faudra environ 3,536 kilogrammes par hectare. Si, au contraire, on coupe chaque tubercule en quatre parties, en avant soin de laisser à chacune deux ou trois yeux, et que l’on dispose ces morceaux dans la ligne à 15 cm les uns des autres, on économisera la moitié de la semence, sans nuire en aucune manière au produit.
Quand planter les pommes de terre ?
L’époque de l’ensemencement se règle d’après la température. Dans les pays froids il faut planter les pommes de terre aussitôt que le terrain est un peu réchauffé, pour qu’elles aient le temps de mûrir avant la fin de l’été. Dans les pays chauds on peut retarder cette opération jusqu’au mois de juin; la pomme de terre réussit même souvent comme récolte dérobée dans les pays où la vigne réussit en plein champ.
Je plante mes pommes de terre au commencement de mai; elles atteignent presque toujours celles de mes voisins, qui, plantées dès le mois de mars, restent longtemps en terre avant de germer, et ne mûrissent guère que 8 jours avant les miennes. Quoique la vigne ne réussisse pas en plein champ dans nos contrées, je cultive encore avec succès la pomme de terre après des vesces fauchées en vert, et même après du seigle d’hiver. Seulement l’espèce tardive à anneau rouge, connue sous le nom de pomme de terre de bétail, n’a pas le temps de bien se former.
La manière la plus expéditive et en même temps la plus avantageuse de planter les pommes de terre est celle qui consiste à mettre les quartiers dans les raies ouvertes par la charrue et à les recouvrir de terre et de fumier par le trait suivant.
Beaucoup de cultivateurs enterrent d’abord le fumier, et tracent ensuite, avec la charrue, de nouveaux sillons moins profonds dans lesquels ils déposent la semence. Cette pratique n’est, selon moi, nécessaire que dans les terres argileuses qui, ayant été labourées en automne, ont besoin de l’être encore une fois avant la plantation des tubercules. Elle n’est d’aucune utilité dans les sols légers où l’on peut, sans inconvénient, enterrer à la fois l’engrais et les pommes de terre. D’autres cultivateurs placent les tubercules en carré, sur toute l’étendue du champ, pour avoir la facilité de façonner les plants en long et en large; mais, outre l’augmentation de travail qu’occasionne cette méthode, on perd une grande partie du terrain, et il est moins facile de le tenir propre qu’en le cultivant comme moi, par rangées continues. La crainte de voir les quartiers gâtés ou trop enfoncés en terre par les pieds des chevaux et les roues de la charrue serait mal fondée : car la couche de terre molle sur laquelle ils reposent prévient cet accident, et l’on sait d’ailleurs que la pomme de terre est douée d’une force germinative très énergique. Enfin il n’est pas plus exact de dire que, suivant le procédé que j’emploie, les plants ne profitent pas de la totalité de l’engrais: car, en admettant même qu’une partie de fumier ne se trouve pas, immédiatement après la plantation, en contact avec les rangées, le buttage le rassemble plus tard au dessus des racines et autour des tiges, et il est certain que, dans cette position, il contribue plus au développement des tubercules que s’il était placé sous les plants.
Le premier hersage se donne lorsque les germes commencent à paraître; on en donne un second au bout de dix jours si la terre est en mottes ou garnie de mauvaises herbes; on y passe plus tard l’extirpateur à trois socs, et l’on butte deux fois les plants avec la charrue à butter.
On laisse le champ à sillons découverts, pour retarder la croissance des mauvaises herbes, et afin, que la herse attaque la terre avec plus d’énergie lorsqu’elles auront poussé. Il m’est souvent arrivé de nettoyer et de pulvériser un terrain, par un seul labour, avec assez d’efficacité pour rendre inutile toute opération subséquente, le buttage excepté. Le buttage doit toujours avoir lieu deux fois, à un intervalle de quatorze jours : car, le premier devant se donner de bonne heure, à une époque ou les plants sont encore peu élevés, on ne peut amonceler autour de leurs tiges qu’une petite quantité de terre pour ne point les recouvrir; et, comme c’est de la hauteur du buttage que dépend le produit, il est indispensable d’en donner un second.
Récolte des pommes de terre
On peut arracher les pommes de terre aussitôt que leurs tiges sont flétries et desséchées.
Beaucoup de personnes s’imaginent qu’une fois la fleur passée, on petit enlever sans inconvénient la fane de la pomme de terre; mais l’expérience prouve que cette opération est très nuisible au développement des tubercules. Marshall a comparé les pommes de terre provenant des plantes dont les tiges avaient été coupées, et celles dont les tiges étaient restées intactes. Ces dernières ont été évidemment supérieures. Le nombre des tubercules était à peu près le même; mais le poids, dans les plantes non coupées, était double; les pommes de terre étaient beaucoup plus belles, et meilleures à tous égards. Il pense que, dans les plants qui subissent l’amputation, les tubercules restent au point de grosseur où ils se trouvent alors.
Les pommes de terre s’arrachent à la houe à main lorsqu’elles ont été plantées par bouquets isolés, et à la charrue quand elles sont plantées par rayons.
Le produit des pommes de terre dépend de la force de la fumure ou de la richesse du terrain, du mode de culture, enfin de la variété que l’on a adoptée. Les grosses pommes de terre jaunes plantées par rayons espacés de deux pieds et très rapprochées les unes des autres dans la ligne, rendent en moyenne dans un sol ni trop léger ni trop compacte, lorsqu’elles sont cultivées avec soin et bien fumées, de 265 à 300 hectolitres de tubercules par hectare.
C’est-à-dire, en résultat, que les terres qui produisent en moyenne, dans la plaine, une livre de grain, produisent un peu plus de 10 livres 1/2 de pommes de terre; que les terrains de montagne qui donnent une livre de grain donnent un peu plus de 12 livres de pommes de terre; et enfin, qu’en plaine comme en montagne, les prés qui donnent une livre de foin donnent quatre livres de pommes de terre.
Conservation de la pomme de terre
Les pommes de terre se conservent dans des celliers ou des silos; on peut aussi les entasser simplement sur le sol en les recouvrant de terre et de paille pour les mettre à l’abri de la gelée.
Cette dernière méthode, dite en pâté, est très usitée en Angleterre et semble mériter la préférence sur toutes les autres dans les grandes exploitations rurales. On pose sur le sol une couche de paille sur laquelle on entasse les pommes de terre jusqu’à la hauteur de 1 mètre, on les recouvre d’une autre couche de paille et d’une couche de terre assez épaisse, on remet ensuite de la paille que l’on établit en forme de toit pour empêcher que la pluie ne pénètre; on creuse autour du tas des rigoles, pour faciliter l’écoulement des eaux, et les écarter du pâté, dans lequel les pommes de terre se conservent jusqu’au printemps suivant.
Quand on conserve les pommes de terre dans des silos, il faut qu’elles soient recouvertes d’une couche de terre assez épaisse pour que la gelée ne puisse pas les y atteindre. Il vaut mieux faire plusieurs petites fosses qu’une seule grande.
Pour apprécier toute l’importance de la culture de la pomme de terre, il faut comparer ce tubercule avec les autres espèces de céréales, et examiner jusqu’à quel point sa culture est plus simple, son produit moins casuel et plus abondant, et sa valeur intrinsèque plus considérable.
Un hectolitre de pommes de terre bien tassées pèse environ 86 kilogrammes. 100 kilogrammes de grosses pommes de terre jannes, coupées et séchées, m’ont donné en mars 27 kilogrammes de substance sèche.
Déduction faite de l’eau et des fibres, 100 kilogrammes de pommes de terre donnent toujours 22 kilogrammes de mucilage, de matière saccharine, d’amidon et d’albumine.
La pomme de terre offre un grand nombre de variétés qui diffèrent entre elles sous le rapport du goût, de la précocité, de la couleur des tubercules et de leur grosseur. On doit adopter, pour cultiver comme plantes fourragères, celles qui donnent le plus fort produit, abstraction faite du goût
Ce tubercule, aujourd’hui si répandu fut longtemps dédaigné, il est pourtant le plus utile de tous les légumes cultivés, soit dans les champs, soit dans les jardins. Son produit est considérable, et ses variétés très nombreuses. Quant à sa saveur, elle dépend beaucoup du terrain où il a crû. On doit préférer, sous tous les rapports, celui qui est à la fois profond et léger, et même sablonneux, exposé au midi. Toutefois la pomme de terre vient partout, pourvu que le sol ait quelque profondeur. Si la terre le permet, il faut planter dans des rigoles, de manière à pouvoir rabattre lorsque la plante est élevée de quinze centimètres, et continuer de temps en temps, à mesure qu’elle prend de l’accroissement. Par ce moyen, on ameublit le terrain, on le débarrasse des mauvaises herbes, et on entasse au pied des plantes assez de terre pour qu’elles puissent développer plus de racines, et par conséquent multiplier leurs tubercules.
Culture de la pomme de terre
Pour le semis, on choisit les plus petites pommes de terre, ou l’on coupe en fragments les grosses, de manière à laisser au moins un œil à chaque morceau. Le terrain doit avoir été bien ameubli par plusieurs labours antérieurs, et n’a pas besoin d’engrais, à moins qu’ils ne se composent de terres de culture ou de terreaux bien mûris et devenus légers. Ces amendements valent bien mieux que les fumiers gras. Mais ce qui est souvent préférable surtout dans les terres compactes et froides, ce sont les sables, les marnes bien mûries, les chaux d’enduit et les plâtres. De la bruyère, de la fougère et de vieux chaumes, mis en bêchant au fond des rigoles, ont l’avantage de rendre le sol léger et d’augmenter la production des tubercules.
On sème ordinairement la pomme de terre en mars ou en avril, et l’on peut récolter dès qu’on voit ses tiges se faner et se dessécher
Une acre, qui ne produirait que mille kilogrammes de blé, donne en pommes de terre six fois autant de poids. Si l’on suppose une perte de moitié en parties aqueuses, l’acre rendra en pommes de terre trois mille kilogrammes de nourriture solide, c’est-à-dire le triple de ce que produirait une égale étendue de terrain consacrés à la culture du froment.
Les semis doivent être recouverts de dix centimètres de terre, et placés à cinq décimètres de distance les uns des autres.
Plus le terrain est pesant et la température froide, plus il est utile d’employer de gros tubercules ou des fragments gros et sains, parce que, dans ces circonstances, ils sont exposés à rester longtemps sous terre où ils pourriraient, et parce qu’ils ont plus d’efforts à faire pour porter leur tige naissante à la surface du sol. Il faut mettre plus d’espace entre les pommes de terre d’un gros volume, qu’entre celles dont les tubercules sont petits.
On a conseillé avec raison de semer quelques graines de maïs ou blé entre les pommes de terre qui, sans en souffrir sous le sol, y gagnent de la fraîcheur et un ombrage favorable. On a même constaté, dans les terrains secs, que la récolte des pommes de terre était d’un quart plus considérable que lorsque l’on n’avait pas semé de maïs. Ainsi, il y a un double avantage à faire usage de ce mode que nous recommandons. On peut employer des fèves au lieu de maïs.
Afin de ne pas s’exposer à voir s’altérer les bonnes variétés que l’on possède, et pour en acquérir de nouvelles qui peuvent leur être supérieures, il est à propos de recueillir des graines et de faire des semis qui, souvent dès la première année, produisent des tubercules assez gros pour être employés à la cuisine, mais qui le sont toujours assez pour fournir une honne plantation. Le semis dont il s’agit se fait en terre légère et bien ameublie, un peu amendée par des terreaux, et garnie au fond, non de fumier, mais de litière, ou de fougère, ou de bruyère, afin de maintenir la porosité du sol et l’introduction des pluies, de la chaleur et de l’air. Dès la fin de mars ou au commencement d’avril, on sème en petites rigoles, séparées les unes des autres par un intervalle de quarante à cinquante centimètres, afin de pouvoir biner et rechausser à diverses reprises. Le semis doit être clair, afin que les jeunes plantes ne puissent pas s’étouffer. Si elles étaient trop pressées, il serait nécessaire d’éclaircir suffisamment, en même temps que l’on sarcle et avant que l’on rechausse.
En général, on emploie pour l’ensemencement celles des pommes de terre qui sont les moins volumineuses, et alors celles des semis seraient très convenables. On peut aussi couper par œilletons celles qui sont très grosses. De simples filets qui ont poussé leur tige et qui n’ont plus de partie charnue, produisent aussi très bien : tant ce précieux végétal a de fécondité et offre de moyens faciles de reproduction ! Quoi qu’il en soit, il est reconnu que les gros tubercules, semés entiers, donnent un produit plus considérable, tandis que les petits tubercules, les œilletons et les filets produisent un plus grand nombre d’individus. Ainsi, il faudrait préférer le premier mode pour les pommes de terre destinées à la cuisine, et le dernier pour celles que l’on réserve l’année suivante à servir d’ensemencement.
Selon la nature du terrain et de l’exposition, il faut faire choix de la variété de pommes de terre qui, par ses rameaux, couvre plus ou moins le sol, de manière à adopter les feuillages les plus touffus pour les terrains secs et les expositions arides, tandis que pour les terres humides et peu exposées à l’ardeur du soleil, on cultiverait les variétés qui ont peu de rameaux et de feuilles.
Il en est aussi de précoces et de tardives, que l’on doit choisir selon les besoins et selon l’emploi que l’on veut faire de son terrain. En effet, après avoir recueilli les variétés hâtives, on peut planter des poireaux ou des choux, et faire des semis, soit d’oignons, soit de carottes, etc., destinés à passer l’hiver et à fournir de bonne heure l’année suivante. Pour accélérer la formation des tubercules, et pour qu’ils acquièrent plus de grosseur, il faut, un peu avant que les pommes de terre se mettent à fleurir, pincer le sommet des tiges pour prévenir la floraison; mais on ne doit pas couper les tiges entièrement, comme quelques personnes l’ont conseillé : ce serait retarder l’accroissement et diminuer le produit de la récolte.
Quand on s’aperçoit que les tiges jaunissent et se fanent, il faut arracher les pommes de terre, les nettoyer, les exposer à un courant d’air à l’abri, afin de leur enlever l’humidité qui les ferait pourrir. Il ne faut pas laisser à l’air extérieur, ni sur le sol, les pommes de terre destinées à être mangées, parce qu’elles y prendraient une saveur de vert fort désagréable.
Il est indispensable de mettre ces tubercules à l’abri de la gelée, en les plaçant, en des paniers, dans des caves saines, ou même dans des greniers sous la paille, ou mieux encore dans des fosses où l’eau ne pénètre pas. Même gelée, la pomme de terre n’est pas perdue : quoique au dégel elle ne présente plus qu’un sac plein d’eau, elle peut fournir encore de bonne fécule. Au reste, plongée dans l’eau froide aussitôt que le dégel commence au dehors, et avant qu’il l’ait atteinte, elle ne souffre pas d’altération sensible, si on l’y laisse se dégeler par degrés, et qu’ensuite on la sèche assez pour qu’elle ne pourrisse pas.
Nous avons dit que les variétés de la pomme de terre sont nombreuses. En effet, nous avons essayé la culture de cent dix-huit variétés, qui nous furent envoyées par la Société d’Agriculture de Paris, sur lesquelles nous avons reconnu que treize à vingt seulement étaient bonnes à conserver, du moins dans le sol argilo-calcaire-siliceux des environs de Lisieux. Les treize variétés principales offrent tous les avantages désirables, tant dans la saveur des tubercules et l’abondance de leurs produits, que dans leur degré de maturité, assez précoce soit pour garnir les tables dès l’été, soit pour laisser la terre libre dans la saison où on peut les remplacer par les cultures d’automne.
Ces variétés sont : 1° la pomme de terre de Douai, première et troisième division; 2° celles des Ardennes; 3° de la Côte-d’Or; 4° la Truffe-d’août de Paris; 5° l’Août de Jemmapes; 6° la bonne jaune des Forêts; 7° la Bleue Noirâtre de Des Croisilles; 8° la Berbourg; 9° la Petite Rose pâle de Des Croisilles; 10° la Halle de Paris, grosse jaune; 11° la Halle de Paris, jaune ronde moyenne; et, 12° la pomme de terre de Frise, grosse variété anglaise.
Pour les amateurs de précocités , nous indiquerons ces pommes de terre dans l’ordre suivant de leur maturité : 1° la Naine hâtive; 2° la Marjolin (Kindley d’Angleterre); 3° le Petit œil (Pink eye); 4° la Shaw (id.) ; 5° le Doigt de dame; et 6° la Fine hâtive. On peut les manger dès la fin du printemps.
La meilleure pomme de terre de l’été (dès la mi-juillet) est la pomme de terre aux yeux bleus; et les meilleures pour l’hiver, sont: 1° la Langue de bœuf, ou jaune plate de Hollande; 2° la Vitelote, de la Halle de Paris; et 3° le Cornichon de terre ou Corne de chèvre de la Belgique.