Semer du persil en pleine terre aujourd’hui
Planter du persil en pot aujourd’hui :
Culture du persil selon nos anciens
– Le persil est très rustique, et s’accommode de tous les genres de sols. On le sème depuis février jusqu’en septembre, en place ou en pépinière ; en général on sème en place ; c’est un tort, car, pour obtenir de beaux produits, il faut les repiquer ; cette opération se pratique, lorsque les plantes sont encore jeunes; on rogne le pivot avant déplanter; on dispose le persil en planches, en lignes, ou mieux en bordures; toutes les expositions lui conviennent. La graine est lente à germer, il faut vingt-cinq à trente jours, pour que la levée s’opère régulièrement. En serre chaude, nous l’avons
fait germer en douze jours.
Cette plante, pour bien se développer, demande à être tenue très propre, il faut donc ne pas ménager les sarclages et binages, et, pour ne pas en manquer en été, il faut arroser copieusement.
En hiver, le persil pousse peu : aussi, pour ne pas en manquer à l’approche des froids, on place des coffres et leurs panneaux sur les planches, on les entoure de bons réchauds, lorsque la production diminue. On peut de même arracher des vieux pieds, avec leurs racines, et les placer côte à côte, sur une couche préalablement préparée et chargée de 25 centimètres de terreau mélangé de terre franche ; on les enterre jusqu’au collet. On arrose, puis on couvre de panneaux; il n’y a plus qu’à donner de l’air quand le temps le permettra. On aura, en opérant de la sorte, du persil à cueillir tout l’hiver.
Graines de persil.
– On récolte les graines de persil sur des semis de année précédente. Elles mûrissent habituellement en août-septembre. Les ombelles devront être coupées de préférence le matin, à la rosée, afin que les graine, qui sont mûres ne puissent tomber. On les étend ensuite à mi-ombre, sur des toiles ; une fois sèches, il n’y a plus qu’à les frapper avec une baguette pour les détacher de leur réceptacle. Elles conservent, pendant trois ou quatre ans, leurs facultés germinatives. La graine de deux ans est considérée par les praticiens comme étant la meilleure.
Maladies du persil, Animaux nuisibles.
– Le puceron des racines est le plus redoutable de ses ennemis ; il se tient en quantités innombrables, au-dessus du collet et suce la sève. Heureusement qu’il ne se rencontre pas dans tous les sols
Les limaces et les escargots sont peu friands du persil.
Que faire avec le persil.
_ Le persil sert beaucoup en cuisine, il est d’une utilité journalière. On l’emploie, cuit ou cru, dans les sauces les ragoûts, les soupes maigres.
Variétés.
— Persil grand de Naples. — Très vigoureux, ressemblant plutôt à un céleri.
Persil à feuille de fougère. — Persil nain très frisé. — Deux très bonnes variétés, à feuillage très finement découpé.
Persil frisé vert foncé. — Nouveauté très recommandable, formant contraste avec les précédentes qui sont de couleur vert blond.
Persil à grosse racine gros hâtif sucré. — Même culture que le panais. Les racines, qui atteignent un certain volume, se mangent comme les panais. Les feuilles servent aux mêmes usages que le persil commun.
Persil à grosse racine long tardif. – Racines très longues; moins productif et moins apprécié que le précédent- même culture.
Il y a plusieurs espèces de persil : le persil commun, le persil à larges feuilles, le persil à grosses racines, le persil de Macédoine, le persil frisé et le persil panaché.
Le Persil aime les terres bien exposées au soleil, les pierres , les murs, le gravier. Il s’y enracine fortement, produit beaucoup, et y est très parfumé.
Semer du persil
Le persil commun se sème aux mois de mars et d’avril, soit en bordure autour des carrés, soit en planches, par rayons de 5 centimètres de profondeur et espacés de 30 cm; on peut le semer à la volée, mais la culture par rayons donne la facilité de serfouir la plante dans sa jeunesse; elle est aussi plus facile à couper. La graine lève au bout de trois semaines; on sarcle alors le persil, on l’arrose, on le serfouit jusqu’à ce qu’il ait pris le dessus, et on le laisse ensuite profiter à volonté sans autre soin. Toute sorte de terrain lui est presque également propre, pourvu qu’il soit un peu meuble.
Quand on veut faire usage de la racine, il faut beaucoup éclaircir le plant dès qu’il a pris une certaine force, afin qu’elle puisse grossir.
On doit avoir soin, au mois de septembre, de couper le persil à fleur de terre pour qu’il repousse de nouvelles feuilles pendant l’automne; elles sont plus tendres et plus vertes; mais alors il faut se préparer à le couvrir de grande litière dans les temps de gelée et de neige, sans quoi il périt; et si l’on ne se trouve pas en état de prendre cette précaution, il vaut beaucoup mieux ne pas le couper, les vieilles feuilles servant d’abri au cœur pour le conserver.
Ceux qui veulent en réchauffer sur couche pour en avoir tout l’hiver, doivent avoir soin de l’arracher avant que la terre soit scellée par les gelées. La manière de le replanter est très simple ; on en met huit ou dix pieds sous chaque cloche, après avoir un peu raccourci la racine et coupé toute la fane jusqu’au cœur; il reprend facilement, et donne de bientôt de nouvelles feuilles; on donne de l’air au plant toutes les fois que le temps le permet. On peut en couper au bout de trois semaines; il repousse tant qu’on le laisse en place, pourvu qu’on ait soin d’entretenir la chaleur de la couche; mais passé le mois de février, celui qui est en pleine terre commence à fournir. Il lui faut 20 à 25 cm de terreau.
Cette plante ne monte point la première année; et plus on coupe les feuilles, plus elle en repousse; mais la seconde année elle fait sa tige. Cependant, lorsqu’on la coupe au mois de mai, le pied repousse des drageons qui durent encore une année, mais ne donnent point de graine. Quand on la laisse en liberté, elle commence à monter en mai, fleurit en juin, et donne sa graine en août. On coupe les tiges par le pied, et on les laisse quelques jours exposées au soleil étendues sur un drap; cette précaution est nécessaire, sans quoi la graine se détache en grande partie et se perd; on la vanne ensuite, et on l’enferme pour la conserver.
Le persil à larges feuilles ressemble sous tous les rapports au persil commun; seulement ses feuilles sont beaucoup plus grandes; il a les mêmes propriétés, et s’élève de même; mais il a un défaut qui en fait abandonner la culture : c’est d’avorter dans le cœur après qu’il a poussé ses premières feuilles.
Le persil à grosses racines ressemble aussi au persil commun, à l’exception de la côte de ses feuilles, qui est plus grosse, et de sa racine, qui a aussi trois fois plus de grosseur. Cette espèce, dont les Allemands font grand cas, n’est pas aussi connue en France qu’elle mériterait de l’être. Sa feuille n’a aucun mérite particulier; mais sa racine, qui approche de la grosseur d’une carotte, a le double avantage d’être plus tendre et plus sucrée que ce dernier légume. Il y en a deux variétés: celle qui a la feuille d un vert foncé est la plus cultivée, parce qu’elle résiste mieux aux gelées que l’autre, qui est sujette à périr et à jaunir.
Le persil de Macédoine n’est pas d’usage en vert comme les autres; son goût est aussi différent. Il n’est employé qu’en fourniture de salade, après qu’on l’a fait blanchir en lui coupant toutes les feuilles à la Toussaint, et en le couvrant d’une bonne épaisseur de paille sèche. On le sème et on l’élève comme les autres; il est peu délicat, et s’accommode de toute sorte de terrain. Sa feuille est découpée plus régulièrement, plus velue et plus dentelée que celle du persil commun; sa couleur est aussi moins foncée.
Le persil frisé, qui tire son nom de la conformation de ses feuilles, et ressemble d’ailleurs sous tous les autres rapports au persil commun, se cultive de la même manière que cette dernière espèce; maïs il a le défaut d’être fort délicat, et de périr à la moindre gelée.
Le persil panaché imite en tout le persil commun, à l’exception de la couleur de ses feuilles, qui sont jaspées de veines blanches tirant sur le jaune. Il est difficile à élever, et fournit peu.
Graine de persil
La graine de persil se récolte en septembre sur les plantes de semis de l’année précédente; elle conserve pendant quatre ou cinq ans ses propriétés germinatives.