Planter du thym de nos jours :
Le thym, propriétés
Genre de labiées, dont la plupart des espèces sont originaires des régions méridionales de l’Europe, toutes très aromatiques, le thym est à feuillage petit et à fleurs lilas ou violacée.
L’espèce la plus communément cultivée est le thym vulgaire (T. vulgaris), petit sous arbuste de la région méditerranéenne, s’élevant à 10 ou 20 cm, souvent touffu, rameux, à feuilles très petites, étroites, aiguës, d’une verdure grise, très aromatiques lorsqu’on les froisse entre les doigts; a fleurs rose clair ou rose pourpre, petites et réunies en tête aux sommités de la plante.
Le thym, qui est connu de tout le monde, est avant tout une plante économique habituellement employée comme condiment dans les plats; mais il sert quelquefois aussi à faire des bordures dans les jardins fleuristes. Demi-rustique sous le climat de Paris, il résiste mieux aux intempéries de l’hiver dans les terrains secs et pierreux que dans les fonds plus gras et plus humides.
Le thym, dont l’odeur devient moins suave par la dessiccation, est d’une saveur chaude, piquante, amère. Il fournit une huile volatile jaunâtre, d’une grande âcreté et très abondante, d’où l’on peut retirer du camphre comme de celle de plusieurs autres labiées : il paraît aussi contenir un peu de tannin.
Le thym possède, dans un degré assez éminent, la propriété excitante, commune à la plupart des plantes de la même famille; de là les titres de stomachique , expectorant, céphalique , nervin dont on l’a décoré, et qu’il a pu justifier quelquefois quand on l’a employé dans des circonstances convenables. Comme presque tous les végétaux doués du même mode d’action, on en a fait, aussi usage extérieurement sur les ulcères et les tumeurs atoniques. Son huile essentielle, appliquée sur des dents cariées, comme diverses autres substances très âcres, a quelquefois fait cesser l’odontalgie.
Culture du thym
On le multiplie au printemps par divisions des touffes ou par boutures, plus rarement de graines. Les bordures de thym sont assez solides et peuvent durer trois ou quatre ans là où la plante n’est pas exposée à geler; mais elles sont par elles-mêmes peu décoratives, et il s’y forme souvent des vides disgracieux, qu’on est obligé de remplir au fur et à mesure qu’ils se produisent. Au nord de Paris, le thym est toujours plus ou moins maltraité par le froid ; aussi y est-on dans l’usage de replanter les bordures à peu près tous les ans.
Cette espèce ne demande aucun soin particulier; elle vient à peu près bien partout, pourvu que ce soit dans un lieu exposé au soleil. On multiplie ce Thym en éclatant ses racines. Lorsqu’il est en bordure, il faut avoir soin de le tailler fort court aussitôt qu’il a passé fleur, car si l’on néglige de le tondre aux ciseaux, ses rameaux s’étalent et ont par la suite un aspect peu agréable. Les espèces ne peuvent vivre en pleine terre dans le nord de la France, il faut avoir le soin de les mettre à l’abri pendant l’hiver.
Une seconde espèce du même genre, et qui a aussi quelques emplois horticoles, est le serpolet (T. Serpyllum), plante de toutes les localités arides de la France, très basse, formant des gazons assez touffus de quelques centimètres de hauteur, et dont toutes les sommités se terminent par des épis de fleurs lilas ou purpurines, fortement odorantes. Cette petite plante peut servir à couvrir les talus exposés au soleil et à garnir les rocailles. Les tapis qu’on en obtient dans ces conditions sont très agréables à la vue au moment de la floraison.
Comment réaliser des boutures de thym en vidéo
